Les forces vives de Guinée appellent à manifester à Conakry
9 mai 2023A partir de mercredi [10.05.23], les grands partis de l'opposition guinéenne dont l'UFDG de Cellou Dalein Diallo, l'UFR de Sidya Touré et le RPG d'Alpha Condé, ainsi que le Front national pour la défense de la constitution appellent leur militants à une série de manifestations pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel et la libération des prisonniers d'opinion.
Lundi (08.05), les chefs religieux ont tenté de convaincre les organisateurs de ces manifestations d'accepter un nouveau report sans y parvenir.
Sidya Touré, le président de l'Union des forces républicaines a expliqué à la DW pourquoi les forces vives de Guinée maintiennent malgré tout leur mot d'ordre.
Comment éviter, dans ces conditions, de nouvelles violences lors de ces manifestations?
Cliquez sur l'image ci-dessous pour écoutez la réponse de Fabien Offner, chercheur pour l'Afrique à Amnesty International.
La médiation des religieux
Trois personnalités de la société civile guinéenne emprisonnées sous la junte au pouvoir ont refusé lundi (08.05.23) soir d'être libérées contre l'engagement de renoncer à militer, a indiqué le collectif d'avocats qui les défend.
L'offre rapportée par le collectif a été soumise à Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah, alors que des leaders religieux s'emploient depuis des semaines à renouer les fils du dialogue entre la junte et l'opposition.
Elle a été faite à la veille du début d'une série de manifestations à l'appel de l'opposition à Conakry et dans le pays.
La libération des trois hommes ainsi que de tous les prisonniers qualifiés de politiques par l'opposition fait partie des revendications primordiales des organisateurs.
L'opposition exige aussi l'ouverture d'un dialogue crédible en vue d'un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l'interdiction de toute manifestation instaurée par la junte en 2022.