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Hillary Clinton for president

Philippe Pognan13 avril 2015

Faisant figure de grande favorite de l'investiture démocrate, Hillary Clinton a pris ce lundi le chemin de l'Iowa, l'Etat incontournable de toute élection présidentielle aux Etats-Unis.

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Hillary Clinton
Rodham Hillary ClintonImage : Kamm/AFP/Getty Images

"La prochaine présidente des Etats Unis s'appelle Hillary Rodham Clinton.“

Tel est du moins le pronostic de la Süddeutsche Zeitung de Munich. Aujourd'hui il n'existe personne qui pourrait la stopper sur son chemin vers la Maison Blanche, ni dans le camp républicain, ni dans son propre camp démocrate. Comparé à son savoir et son expérience politique, tous ses éventuels adversaires républicains ne sont que des „bleus“. Elle en est consciente et c'est pourquoi elle se présente..." affirme le journal. Mais l'Amérique a-t-elle besoin d‘ Hillary Clinton comme présidente? Ce sont justement sa fermeté et sa force combattante - qualités qui ont permis à Clinton de survivre un quart de siècle en politique- qui permettent de douter qu'elle est vraiment la personne idéale pour occuper ces plus hautes fonctions. Pour Hillary Clinton la politique a été et est un combat permanent - pour le progrès et contre la réaction, mais aussi toujours pour elle et pour Bill contre un monde méchant. Après la chute de son époux et ex-président et eu égard à toute la boue qui a été jetée sur le couple Clinton, on peut comprendre cette vision presque paranoïde du monde, dans lequel l'adversaire politique se mue en puissance ténébreuse. Mais, s'interroge l'éditorialiste, avec tout ce fardeau politique, peut-on gouverner un pays ?"

"Le plus gros capital de Clinton est aussi son plus gros handicap: son nom, estime la taz, die tageszeitung de Berlin. "Les Clintons sont aux Etats-Unis une dynastie politique comme les Bush. Du côté conservateur, Jeb Bush hésite encore, mais il a déjà laissé entendre qu'il aimerait être le troisième Bush à emménager à la Maison Blanche. Hillary Clinton contre Jeb Bush, ce serait retomber dans les années 80 et 90. Même si le vainqueur devait finalement s'appeler Clinton, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, estime la taz. Les démocraties ne supportent pas les dynasties, car changement, renouvellement, diversité ne sont pas caractéristiques des dynasties. Hillary Clinton entrerait à la Maison Blanche avec un agenda clair mais rigide, des conseillers qui sont depuis des années à ses côtés, avec des concepts éculés. Non, ce dont les Etats-Unis ont besoin, estime la taz, c'est d'un vigoureux renouveau ".

Jeb Bush
Jeb Bush, ex-gouverneur républicain de Floride, fils et frère de présidents américainsImage : Reuters/J. Ernst
Hillary Rodham Clinton Video Verkündigung Kandidatur Präsidentin
Image de la video d' Hillary Clinton où elle annonce sa candidature pour le camp démocrateImage : picture-alliances/Hillary For America via AP

Autre thème : les réactions d'Ankara aux propos du Pape François

Le Saint Père a prononcé dimanche dans la basilique Saint-Pierre le terme de "premier génocide du XXè siècle" pour qualifier les massacres d'Arméniens perpétrés par les Turcs en 1915.

Ces propos ont provoqué la fureur de la Turquie, qui a toujours récusé le qualificatif de "génocide" au sujet de ces massacres. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a qualifié les propos du pape de "partiaux" et "d'inappropriés" et a immédiatemement rappelé pour consultations son ambassadeur au Vatican.

Papst hält Messe zum 100. Jahrestag des Massenmords an Armeniern
Le Pape embrasse le primat de l'Eglise apostolique arménienne Guaréguine II lors d'une messe à l'occasion du centième anniversaire commémorant les massacres des Arméniens par les Turcs de l'Empire OttomanImage : Reuters/Gentile

"Là où il n'y a pas de mémoire, le Mal maintient les plaies ouvertes"a dit le Pape. Les relations entre l'Arménie et la Turquie montrent à quel point le chef de l'Eglise romaine catholique a raison, estime l'éditorialiste de la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. 100 ans après les crimes de masse perpétrés contre les Arméniens, longtemps après la mort des derniers témoins, le plus gros obstacle à la normalisation de ces relations, conclut la FAZ, c'est le refus obstiné de la Turquie de reconnaître ces massacres pour ce qu'ils sont : un génocide !