Huit candidats à la présidence centrafricaine
19 janvier 2014L'élection du président de transition par le CNT doit permettre de combler le vide laissé par la démission forcée de Michel Djotodia le 10 janvier dernier. L'homme était accusé par la communauté internationale de ne rien faire pour arrêter les tueries interreligieuses dans le pays.
Avant de tourner cette page politique, le parlement de transition a procédé ce dimanche a un important écrémage. Sur les 24 candidatures déposées, seules huit ont été validées. Des critères strictes d'éligibilité avaient été fixés et de nombreuses personnes ont été exclues d'emblée. C'est notamment le cas de tous les responsables politiques sous Michel Djotodia ainsi que les chefs de partis, les militaires mais aussi ceux qui ont appartenu à une milice ou à une rébellion au cours de vingt dernières années.
Parmi les principaux candidats retenus, on trouve notamment la maire de Bangui, Catherine Samba-Panza, ou encore Désiré Kolingba et Sylvain Patassé. Ces deux derniers sont les fils respectifs des présidents André Kolingba, au pouvoir de 1981 à 1993 et Ange-Felix Patassé, en fonction de 1993 à 2003. D'autres personnalités comme Émile Gros Raymond Nakombo, un banquier proche de l'ex-président André Kolingba, figurent également parmi les candidats encore en lice.
Dimanche, les patrouilles internationales étaient sur le qui-vive dans les rues de Bangui. Un dispositif a été renforcé pour désamorcer d'éventuelles tensions à l'approche de l'élection.