L’annonce du report de l’élection présidentielle au Sénégal par le président de la République, Macky Sall, le samedi 3 février dernier, à quelques heures du début de la campagne électorale, continue de susciter des réactions et des manifestations dans le pays. L’exemple de la démocratie en Afrique de l’Ouest est-il en train de perdre sa superbe ?
Sur les 160 députés que compte l’Assemblée nationale, 105 présents dans la salle ont voté pour que la date de l'élection présidentielle, initialement prévue le 25 février, soit fixée au 15 décembre 2024.
Aussi, l’Assemblée nationale a aussi voté le maintien de Macky Sall au pouvoir jusqu'à la prise de fonctions de son successeur. Le deuxième et supposé dernier mandat de Macky Sall expire le 2 avril.
Comme lors de l’installation des députés de la 14e législature, les gendarmes ont fait irruption dans l’hémicycle, lundi, et ont évacué les députés de l’opposition.
Contestation
Les Sénégalais sont appelés à se mobiliser ce vendredi (09 février) contre le report de la présidentielle au cours d'une journée test du rapport de force entre le pouvoir du président Macky Sall, la société civile et l'opposition.
Un nouveau collectif de groupes citoyens et religieux et d'organisations professionnelles a demandé aux fidèles de se rendre à la grande prière musulmane hebdomadaire en tout début d'après-midi vêtus de blanc et des couleurs nationales.
Des messages circulant largement sur les réseaux sociaux appellent par ailleurs les Dakarois à manifester à partir de 15H00 (locale et GMT) sur la vaste place de la Nation à quelques kilomètres du centre de la capitale.
Eric Topona et ses invités analysent cette actualité au Sénégal sous l'Arbre à palabres.
- Bara Ndiaye, consultant, analyste politique et représentant de la diaspora sénégalaise.
- Francis Laloupo, journaliste, enseignant en géopolitique et chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste de la géopolitique de l'Afrique et des conflits émergents.
- Emmanuel Dupuy, directeur de l'Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE).
- Le député Martin Ziguélé, ancien Premier ministre centrafricain et président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).
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