Inondations fatales : le cyclone "Batsirai" dévaste Madagascar
Au moins 110 personnes sont mortes, des milliers de maisons sous l'eau. Les inondations menacent les récoltes sur l'île. "Batsirai" s'est ensuite déplacé vers le centre, ravageant le "grenier à riz" du pays.
Regards inquiets vers le ciel
Des habitants se tiennent à côté d'une surface inondée dans la ville de Fianarantsoa. Dans la nuit de samedi à dimanche, le cyclone "Batsirai" a balayé principalement l'Est et le sud de Madagascar à une vitesse pouvant atteindre 165 kilomètres par heure, entraînant de fortes pluies. Au moins 110 personnes ont perdu la vie, selon les dernières informations des autorités.
Maisons détruites
Une femme est assise sur les restes de sa maison à Mananjary, sur la côte Est de Madagascar, l'épicentre du cyclone. Elle partage son sort avec beaucoup de ses compatriotes : des milliers de maisons sont sous l'eau ou ont été complètement détruites, au moins 70.000 personnes se sont retrouvées sans abri ou ont été déplacées.
Une route qui mène vers nulle part
Des voitures s'arrêtent sur une route du parc national de Ranomafana devant une zone inondée. Le cyclone a fortement endommagé les infrastructures : de nombreuses routes sont devenues impraticables suite au passage du cyclone. Les villages isolés dans les montagnes sont actuellement coupés de toute aide.
Du nord au sud
Des personnes examinent les dommages causés sur la route nationale 25 près de Ranomafana. Cette route a été partiellement emportée par un glissement de terrain. Le cyclone a détruit la principale route reliant le nord et le sud de l'île, ce qui rendra difficile l'acheminement de l'aide, prévient Jean Benoit Manhes, du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Silence de cimetière
Même les morts n'ont pas été épargnés : des proches sont assis à côté des corps exhumés de leurs parents dans un cimetière de Mahanoro qui a été détruit par le cyclone.
Les pieds dans l'eau
Un homme tire une charrette dans les rues inondées d'Antananarivo. La capitale de Madagascar s'en est encore relativement bien tirée. Après avoir touché terre dans le sud et l'Est de l'île, "Batsirai" s'est affaibli, de sorte que le reste du pays, dont Antananarivo, n'a été touché que par de fortes pluies.
Dans l'œil du cyclone
Une image satellite montre comment "Batsirai" s'approche de Madagascar. Le sud de l'Afrique se trouve actuellement dans la saison des cyclones, qui peut apporter de fortes tempêtes et des précipitations. Fin janvier, la tempête tropicale "Ana" avait déjà causé de graves ravages et 55 personnes avaient perdu la vie rien qu'à Madagascar. "Batsirai" s'est entre-temps déplacée vers le Mozambique.
Entre sècheresses et pluies destructrices
Mais la situation d'urgence à ne s'arrête pas là : les cyclones ne sont que la dernière catastrophe qui a frappé l'île ces derniers temps. Il n'a pas plu correctement depuis des années, les habitants souffrent de la pire sécheresse depuis 30 ans. Plus d'un million de personnes souffrent déjà de la faim, la sécheresse menace la vie de centaines de milliers de personnes - surtout celle des enfants.
Récoltes menacées
Les cyclones n'ont pas apporté la pluie tant attendue, mais surtout des dévastations. Ici, les paysans et paysannes se dépêchent de récolter le riz dans leurs champs encore inondés par le cyclone "Ana", avant que "Batsirai" ne frappe le pays. La tempête a effectivement dévasté les rizières du grenier central du pays, ce qui aggrave encore la situation d'urgence humanitaire.
Des déchets dangereux
Les dégâts du cyclone deviennent visibles là où l'eau se retire, comme dans ce quartier dévasté de Mananjary. Et il est trop tôt pour lever l'alerte : "Le plus grand danger vient de l'eau", a déclaré Jean-Louis Rault de l’ONG Welthungerhilfe à l'agence de presse dpa. L'eau sale risque de propager des maladies comme le paludisme, la diarrhée ou le choléra.