Israël reste dans l'impasse politique
18 septembre 2019"Ces résultats électoraux pourraient signifier la fin pour Netanyahu, qui dirige le pays sans interruption depuis 2009.
Désormais il tangue et pourrait chuter", analyse le Spiegel Online qui estime qu'on risque une nouvelle fois d'assister à l'impossibilité de former un gouvernement et à "la même situation de blocage" à l'origine des nouvelles élections.
"Le pays est retourné aux urnes parce que Benjamin Netanyahu n'avait pas été capable de former une majorité en avril, rappelle le site de l'hebdomadaire. Mais maintenant qu'on a voté pour la deuxième fois en Israël, rien n'est plus clair qu'avant."
Avigdor Lieberman en position de force
La Süddeutsche Zeitung entrevoit également la possibilité de la fin "de l'ère Netanyahu" qui aurait eu davantage intérêt "à donner à l'époque une chance à Benny Gantz, du parti centriste Bleu et blanc, de former un gouvernement".
Au lieu de cela, le Premier ministre se retrouve à nouveau dans le cas de figure où seule une coalition avec le parti d'Avigdor Lieberman lui permettrait de garder la main. Sauf que l'ancien ministre israélien de la Défense a dit qu'il refuserait de s'allier avec les partis religieux dont Netanyahu a également besoin pour former une majorité.
L'équation semble donc impossible. En plus, constate le journal, la "situation s'est même dégradée" par rapport au dernier scrutin car si "Lieberman se retrouve à nouveau dans le rôle de faiseur de roi", son parti à même gagné des voix.
Die Welt enfin fait le même constat : Lieberman a choisi la bonne tactique pendant la campagne, "en se concentrant surtout sur des thèmes de politique intérieure" et en profitant "du mécontentement de la population face à la montée des rabbins et des partis radicaux", là où Netanyahu "a fait des concessions" et fait de "représentants de groupes religieux marginalisés des ministres."
Washington souffle le chaud et le froid
Quelle est la stratégie de Donald Trump en Iran ? La Tageszeitung se pose la question et fait part de son étonnement, en affirmant que "le gouvernement américain ne semble vraiment pas être intéressé en ce moment par une confrontation militaire directe" avec l'Iran.
Mais le quotidien met en garde : "une détente à court terme n'est pas une raison pour sonner la fin de l'alerte". Car il reste que "ce sont bien les Etats-Unis qui ont créé un tel niveau de tension en se retirant unilatéralement de l'accord sur le nucléaire et en mettant en place de nouvelles sanctions draconiennes."
De plus, pour trouver une issue non militaire à la guerre que se livrent de façon interposée l'Iran et l'Arabie saoudite au Yémen, "il faut que de la pression pour trouver une solution s'exerce des deux côtés."
Et là, conclut la taz, la loyauté inconditionnelle de Trump vis-à-vis de la royauté saoudienne fait beaucoup de dégâts".