L'énergie verte, un luxe ?
28 août 2012Les éditorialistes commentent notamment le scénario d'une intervention armée internationale dans le pays, tandis que les pays voisins ont du mal à faire face au flot de réfugiés syriens. La Turquie, la Jordanie et le Liban portent depuis des mois un lourd fardeau, écrit ainsi la Frankfurter Rundschau. Ces pays ont dépensé des centaines de millions de dollars pour accueillir les réfugiés syriens, mais maintenant ils atteignent leurs limites. Ils serait injuste de reprocher à la Turquie un manque de solidarité parce qu'elle veut instaurer des contrôles plus sévères à sa frontière. D'autant, souligne le journal, que les appels d'Ankara et d'Amman aux Occidentaux sont tombés jusqu'ici dans l'oreille d'un sourd.
Die Welt analyse la possibilité d'une intervention armée contre Bachar al-Assad, un scénario envisagé par les Etats-Unis et désormais par la France en cas de recours aux armes chimiques par le président syrien. Selon le quotidien, les Occidentaux ont raison de ne pas vouloir déployer leurs propres troupes au sol pour appuyer les rebelles et faire tomber le régime syrien. Un tel déploiement risquerait d'entraîner une guerre longue et coûteuse, comme on l'a vu en Irak et en Afghanistan. La meilleure stratégie, selon Die Welt, serait de réduire l'intervention au strict minimum.
Les énergies renouvelables, trop cher ?
Die tageszeitung fait sa Une sur une guerre d'un autre genre, celle des énergies renouvelables en Allemagne. Les fournisseurs d'électricité dénoncent en effet le coût de l'éolien et du solaire lié, selon eux, au système de subvention de ces énergies. Un coût qu'ils vont devoir reporter sur la facture de leurs clients. La taz ne comprend pas cette agitation. En 2013, un foyer de quatre personnes devra débourser quatre euros de plus par mois qu'à l'heure actuelle pour avoir de l'électricité verte. Cette augmentation ne révolterait personne s'il s'agissait du prix d'une carte de transport ou des courses alimentaires. Il est évident que les industriels tentent de discréditer la transition énergétique dans son ensemble, estime le quotidien.
Une autre menace plane sur les énergies vertes, prévient quant à elle la Süddeutsche Zeitung. Il ne suffit pas d'installer des éoliennes partout, encore faut-il pouvoir les relier au réseau électrique. Or celui-ci est inadapté et, qui plus est, insuffisant. Le ministre de l'Energie se retrouve donc dans la délicate position de devoir à la fois mener à terme son projet phare, tout en freinant les ardeurs des régions qui veulent développer l'éolien trop vite.