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La brutalité policière n'épargne pas les Nigérians

Ishiaka Adegboye
2 juillet 2020

Amnesty International révèle comment la brigade spéciale anti-criminalité a mis fin à la vie de 82 Nigérians lors de ses opérations.

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Les Nigérians dénoncent l’insécurité dans leur pays
Les Nigérians dénoncent l’insécurité dans leur paysImage : DW/H. Y. Jibiya

Selon un récent rapport d’Amnesty International, 82 Nigérians ont été tués par la Brigade spéciale anti-criminalité, special anti robbery squad (Sars)

La torture, les exécutions sommaires, les meurtres ainsi que d’autres sévices corporels sont infligés aux citoyens nigérians par la brigade spéciale anti-criminalité.

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Kudirat ADEBAYO, vendeuse de denrées alimentaires dans une ruelle de Lagos a été abattue froidement lors de tirs de sommation pour disperser la foule durant une opération d’interpellations menée par cette brigade spéciale.

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Chidi NWOSA, voisin de la regrettée Kudirat ADEBAYO témoigne qu’elle a "été tuée par des éléments de la brigade spéciale. 8 mois après, les bourreaux n’ont pas été appréhendés. Sa famille a été abandonnée par la police et par le gouvernement. Il y a plusieurs autres cas  de bavure policière, les abus, les meurtres, les exécutions sommaires, la torture et plusieurs autres  sévices. C’est la raison pour laquelle nous exigeons la dissolution de la brigade spéciale".

Ecouter le sujet de notre correspondant à Abuja Ishiaka ADEGBOYE

Plus de professionnalisme de la police

Face à cette violence policière, beaucoup de Nigérians comme Chidi Nwosa appellent le gouvernement à mettre fin à l’existence de cette brigade.

Osai OJIGHO, directrice d’Amnesty international au Nigeria, exhorte la police nigériane à plus de professionnalisme dans l’exercice de ses  fonctions :

"Quand les plaintes sont déposées, il serait intéressant de savoir ce que fait l’unité en charge de ces plaintes. Concernant les centres de détention ou de torture il faut une supervision, ensuite s’assurer que les mauvaises pratiques ne continuent plus. Secundo, les victimes n’arrivent pas à parler de leurs drames de peur de représailles de la part de leurs bourreaux policiers. Les autorités policières doivent rassurer les victimes que les informations données ne seront pas partagées avec leurs bourreaux. C’est mieux qu’une autre unité mène l’enquête de façon indépendante."

Toutes nos tentatives pour joindre FRANK UBA, le porte-parole de la police nigériane sont restées sans réponse.