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La Bundeswehr et la crise en Centrafrique

Bob Barry21 janvier 2014

"Aider la République Centrafraine pour éviter une guerre civile", titre la Süddeutsche Zeitung. Au sein de l'Union européenne aucun pays n'est indifférent à une aide substantielle à l'opération Sangaris mais...

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Image : picture-alliance/dpa

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des affaires étrangères s'accordent donc à apporter leur aide à la RCA. C'est une bonne idée, mais ce "OUI" de Berlin ne saurait s'inscrire dans le court terme s'exclame la Süddeutsche Zeitung. Cependant, Frank Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande évoque une mission provisoire. Il veut laisser du temps à l'Union africaine et aux Nations unies.

Pas question d'aventure

L'armée allemande ne veut pas aller bourlinguer en Afrique, peut-on lire dans les colonnes de die tageszeitung. Déjà présente au Mali dans le cadre de la mission européenne pour former l'armée malienne, la Bundeswehr hésite à avoir un pied à Bamako et un autre en Centrafrique, souligne le journal, avant d'ajouter que les soldats allemands ne sont même pas encore rentrés d'Afghanistan. Or on veut de nouveau les envoyer dans un autre pays, où ni les politiques allemands ni les soldats ne comprennent quoi que ce soit. Et la Badische Zeitung de s'interroger: les interventions allemandes, et européennes en Afrique s'appuient- elles vraiment sur un concept de sécurité?

La Bundeswehr est déjà présente au Mali
La Bundeswehr est déjà présente au MaliImage : picture-alliance/dpa

La réunion de Genève II en Une

Les journaux allemands s'intéressent également à la crise syrienne avec en toile de fond la conférence dite Genève II. "Il est trop tôt pour la paix" L'on continuera encore à trembler avant Genève II mais aussi après Genève II, écrit la Süddeutsche Zeitung. Le journal persiste et signe : la rencontre qui s'ouvre demain à Montreux ne pourra pas mettre fin aux combats en Syrie. Pire, la participation de l'Iran à Genève II est une menace à la réussite de la conférence écrit de son côté la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et pour cause, la coalition de l'opposition dit haut et fort qu'elle n'ira pas en Suisse si le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon ne retire pas son invitation faite à Téhéran. (Entre temps c'est ce qu'a fait le secrétaire général de l'ONU.)