La Centrafrique toujours en proie aux violences
4 décembre 2013Selon une source militaire, des miliciens d'un groupe d'auto-défense chrétien, les anti-balaka, ont attaqué le campement des peuls Bororos près de Boali, à environ 90 km au nord de Bangui. Parmi les victimes, on compte des femmes et des enfants. Ce n'est pas la première fois qu'une attaque intercommunautaire de ce genre se produit. Pour les milices anti-balakas, il s'agit de lutter contre l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, accusée de multiples exactions sur les populations.
Vers une adoption du projet de résolution français ?
Parallèlement, les efforts se poursuivent à l'Onu pour trouver une issue à la crise centrafricaine. L'adoption d'un projet de résolution proposé par la France est attendue jeudi. Les 15 pays membres du Conseil de sécurité sont parvenus mardi soir à un consensus sur ce projet français de résolution. Il y aurait même de fortes chances pour que celui-ci soit adopté à l'unanimité.
Plus qu'une intervention militaire
Le projet de résolution prévoit entre autres un déploiement de la force panafricaine Misca appuyé par les forces françaises pour ramener l'ordre. Le texte est placé sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU qui prévoit le recours à la force, mais pour Meguerditch Terzian, le président de Médecins sans frontières qui était il y a quelques mois en Centrafrique, il faudra plus qu'une intervention militaire :
« Une intervention militaire seule en Centrafrique aujourd'hui ne changera pas grand-chose. Toutes les administrations dans ce pays ont des difficultés à gouverner donc je pense que la communauté internationale doit aider le gouvernement centrafricain à relancer les infrastructures. Ils doivent les aider également à mieux gouverner. »
Pour l'heure, le cycle de représailles et de contre-représailles meurtrier se poursuit en Centrafrique. Un pays également confronté à une crise humanitaire.