La démocratie ghanéenne à l'épreuve des urnes
7 décembre 2012A Accra, de longues files d'attente se sont formées devant plusieurs bureaux où des électeurs ont passé la nuit pour être les premiers à glisser leur bulletin dans l'urne. Environ 14 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes. Le scrutin s'annonce serré entre John Dramani Mahama, du Congrès démocratique national (NDC), qui a succédé à John Atta Mills, mort de maladie en juillet, et Nana Akufo-Addo, du Nouveau Parti patriotique (NPP). Le scénario de 2008 pourrait se répéter. John Atta Mills l'avait alors emporté sur Nana Akufo-Addo avec moins d'un point d'écart, sans pour autant déclencher de violences post-électorales. Cela avait conduit le président américain Barack Obama à présenter le Ghana comme « un modèle de démocratie en Afrique ». Si aucun candidat à la présidentielle n'obtient la majorité des voix au premier tour, ce qui est très probable, un second tour devra être organisé le 28 décembre. Les électeurs doivent aussi désigner un nouveau parlement qui comprendra 275 sièges au lieu de 230 précédemment. Le NDC avait obtenu quelques sièges d'avance sur le NPP en 2008.
Comment les opérations de vote se déroulent-elles, quels sont les enjeux de ce scrutin dans un pays qui fait figure de modèle dans la sous-région, et quel dispositif de contrôle a-t-il été établi pour garantir le bon déroulement des élections ? Notre envoyé spécial Noël Tadegnon se trouve dans la ville d'Aflao, à la frontière entre le Ghana et le Togo. Ecoutez, ci-dessous, son compte-rendu en direct à 12 heures temps universel, au micro de Marie-Ange Pioerron.