La force africaine tarde à arriver au Mali
16 janvier 2013Ce sont les Africains qui étaient censés prendre la direction des opérations dans le nord du Mali, mais c'est bien la France qui pour l'instant occupe le terrain aux cotés de l'armée malienne. Malgré les multiples annonces de contributions en hommes faites ces derniers jours, la force africaine attendue au Mali tarde à se mettre en place.
Les chefs d'état-major des armées de la sous-région tentent depuis mardi 15 janvier de mettre la dernière main aux préparatifs de son déploiement, tout en reconnaissant que la tâche n'est pas très facile, à l'instar du général Shéhu Ousmani Abdul Kadir, commandant des forces de la Cédéao :
« Ce genre d'opération nécessite une bonne planification. C'est n'est pas comme un problème sécuritaire interne : aller par exemple disperser des étudiants qui manifestent. Il faut beaucoup de réflexion, parce que ça nécessite une bonne logistique. Si l'opération n'est pas bien planifiée, elle va échouer. Nous ne sommes pas en retard, mieux vaut tard que jamais. »
À Bamako pourtant, on attend beaucoup du déploiement de ces forces, convaincu que c'est dans une synergie d'action que le monde arrivera à bout du terrorisme international. Les Maliens saluent d'ailleurs l'élan de solidarité manifesté par les uns et les autres. Écoutez ci-dessous quelques réactions recueillies dans la capitale.
Sur le terrain, le conflit contre les terroristes dans le nord du pays entre dans une nouvelle phase. Les troupes françaises se sont déployées au sol, mardi, pour combattre aux cotés de l'armée malienne. Elles ont pris la direction de Diabali, la dernière ville tombée aux mains des jihadistes.