La France au secours du Mali
14 janvier 2013A propos de cette intervention au Mali, la Frankfurter Rundschau s'étonne. Le Président François Hollande, n'est pas un va t-en guerre, il a promis la paix à ses électeurs et le retrait des troupes d'Afghanistan. Au Mali, les soldats français devaient uniquement former des militaires africains, pourtant ils ont été envoyés au combat malgré la menace de représailles des islamistes sur le sol français. Cette intervention militaire est bien fondée, estime le journal, mais elle n'est sans doute pas populaire en France.
Die Tageszeitung, en revanche ne soutient pas du tout cette intervention militaire. La France considère qu'elle peut faire ce qu'elle veut en Afrique sans aucune concertation. La France qui pourtant prône haut et fort une Europe unie fait une fois de plus cavalier seul, on aurait pu penser qu'un gouvernement de gauche mènerait une autre politique en Afrique, c'était sans doute trop demander ironise le quotidien.
Pour la Frankfurter Allegemeine Zeitung, la France, ancienne puissance coloniale se place en gendarme de l'Afrique, le Président Hollande s'est subitement transformé en chef de guerre. Peut-on réellement dans ce cas parler de la fin de la Françafrique ? se demande le journal. L'Allemagne qui a tiré les leçons de l'échec de l'Afghanistan a raison de ne pas se mettre en première ligne dans le dossier malien.
La Süddeutsche Zeitung, soutient la décision courageuse de la France. Une décision peut-être trop courageuse estime le journal. La France était déjà en première ligne lors de l'intervention en Libye, mais elle n'aurait pas pu atteindre son objectif sans l'aide des autres pays et des Etats-Unis. Au Mali, la France aura également besoin d'appuis
D'autant, précise la Frankfurter Allegemeine Zeitung, que les électeurs de François Hollande ne toléreront pas une guerre longue et chaotique dans le désert africain comme en Afghanistan. Paris mène le combat pour protéger l'Europe face à la menace terroriste, les premiers renforts britanniques sont arrivés au Mali. Mais où est le reste de l'Europe ? se demande Die Welt. Comme lors de l'intervention en Lybie, Berlin, brille par son absence estime le journal.