La génération « born free », pas si libre que ça
23 avril 2014Ecoutez les témoignages de plusieurs « born free » sud-africains, ces jeunes d'une vingtaine d'années qui n'ont pas connu la ségrégation raciale mais qui connaissent bien une autre différence, omniprésente en 2014 : la discrimination par l'argent. Or, encore aujourd'hui, une majorité de noirs sont pauvres dans le pays.
Une étudiante noire de Johannesburg, Tiffany, résume ainsi la situation:
« C’est vrai que nous sommes nés libres et pouvons faire des choix. Nous avons la possibilité de choisir ce que nous voulons faire. Mais nous avons beaucoup à rattraper : sur le plan économique, mais aussi pour ce qui est du vivre ensemble. Certaines personnes sont toujours opprimées à cause de leur couleur de peau, de leur langue ou de leurs origines. Evidemment, la ségrégation n’est plus érigée en doctrine d’Etat, comme avant, mais l’endroit où vous grandissez reste déterminant. »