La politique s'invite dans le débat religieux
2 mai 2013Echéance électorale oblige, plusieurs dirigeants politiques ont annoncé leur participation au 34ème Kirchentag. Parmi eux, le ministre des Finances Wolfgang Schaüble ou encore Claudia Roth, la chef du parti écologiste.
Mercredo, lors du premier jour du Kirchentag, le directeur des associations protestantes allemandes, Nikolaus Schneider a déjà lancé le débat sur la politique de rigueur menée par le gouvernement Merkel. Nikolaus Schneider a effectivement déclaré qu'une taxation des grandes fortunes est tout à fait envisageable.
Le débat politique s'est donc invité au Kirchentag. Mais selon le sociologue allemand Detlef Pollack, qui enseigne à l'Université de Münster, ce n'est pas ce qu'attendent les fidèles : « L'Eglise et en particulier ses principaux représentants essaient de rebondir sur ces grands thèmes pour souligner leur pertinence, mais les fidèles, eux, n'attendent pas forcément de l'Eglise qu'elle se positionne politiquement. Ce qu'ils veulent, c'est qu'elle délivre un message moderne et concret, qu'elle dirige l'office religieux et qu'elle offre la possibilité de dialoguer sur des sujets spirituels. »
Joachim Gauck est particulièrement attendu au Kirchentag. Au temps de la RDA, le président allemand avait activement participé à ces rencontres protestantes alors qu'il était pasteur à Rostock. Loin des préoccupations électorales, il s'est surtout exprimé sur les missions caritatives de l'Eglise et sur la nécessité de mieux intégrer les personnes victimes de handicaps.
Une autre personnalité politique protestante de premier plan sera présente vendredi. Il s'agit d'Angela Merkel. Mais le discours de la chancelière devrait se limiter au domaine théologique.