Fela Kuti, Ali Farka Touré ou encore Joseph Kabasele et son tube "Indépendance chacha"... c'est avec ces légendes de la musique africaine que Kader Attia ouvre son exposition intitulée "Réparation en 5 actes". Un projecteur fait défiler les pochettes de ces disques dans la première salle du Kunstwerke, un centre d'art contemporain situé en plein centre de Berlin. Et avec ces musiques aux influences multiples nous sommes au cœur du sujet : l'artiste plasticien se penche dans son travail sur les relations complexes entre l'Occident et le continent africain, entre la pensée occidentale et les cultures orientales.
Kader Attia a grandi entre l'Algérie et la France. Il s'est installé désormais à Berlin et s'est fait particulièrement remarquer l'an dernier à la "Documenta" de Cassel, "le" grand festival d'art contemporain d'Allemagne. Ses racines multiples jouent un rôle très important dans son travail artistique. C'est au Congo que Kader Attia a réalisé sa première exposition individuelle en 1996. Il y a passé quatre ans. Ce séjour l'a profondément marqué.