La "Schufa" vous guette
29 janvier 2014La Frankfurter Allegmeine Zeitung doute que la démission du Premier ministre ukrainien Azarov change quoique ce soit. Les chefs de fil de l'opposition n'ont pas accepté non plus d'entrer au gouvernement. Personne ne sait comment les choses vont évoluer mais un compromis semble loin d'être trouvé, déplore le journal.
La Süddeutsche Zeitung affiche le même pessimisme. Le président Viktor Ianoukovitch propose un remaniement ministériel, mais les opposants ne veulent pas d'un nouveau gouvernement qui serait lui aussi dans l'ombre de Poutine. Ce qu'ils veulent c'est le départ de Ianoukovitch. Et obtenir enfin une vraie indépendance.
Le président Ianoukotvitch a certes laché du lest, estime la Frankfurter Rundschau, mais dans un pays désormais profondement divisé, il sera difficile de former un gouvernement crédible et légitime.
L'Union Européenne a les moyens de faire pression sur la Russie, souligne Die Welt. Certains pays européens sont certes dépendants à court terme du gaz russe et du pétrole. La Russie est également un acteur non négligeable dans certains conflits : la Syrie ou l'Iran. Mais sans l'Union européenne, l'économie Russe s'effondrerait car 45 % de ses exportations se font à destination de l'UE. Pour le journal, l'Union européenne n'a donc aucune raison d'être intimidé par Poutine.
En Allemagne, la cour suprême fédérale (Bundesgerichtshof) autorise la « Schufa » à garder le secret sur ses méthodes. La Schufa c'est l'organisme chargé de collecter des informations pour vérifier la solvabilité des citoyens allemands. Les informations financières concernant 66 millions d'allemands lui sont transmises par les banques, les assurances, les opérateurs téléphoniques, ou encore les agences de location d'appartements. La Schufa explore également les potentialités offertes par les réseaux sociaux Facebook et Twitter pour récolter de nouvelles données.
die tageszeitung, s'inquiète du pouvoir de ce "Big brother" de l'économie. La Schufa peut décider si oui ou non le consommateurs peuvent obtenir un crédit, et cela sans aucune transparence et sans avoir besoin de rendre des comptes.
Die Freie Presse, trouve très étrange cette décision de la justice qui laisse le champ libre à la Schufa, alors que la tendance vise au renforcement de protection des données personnelles.