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La victoire de Netanyahou, une surprise?

Philippe Pognan18 mars 2015

La plupart des commentateurs avouent ne pas avoir prévu cette victoire quelque peu inattendue. Beaucoup semblent ne pas y voir un bon signe pour une reprise rapide du processus de paix avec les Palestiniens.

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Israel Wahlen 2015 Netanjahu Jubel
Une nouvelle victoire pour NetanyahouImage : Reuters/N. Elias

„Une surprise, c'est ainsi que le formule le quotidien Tagesspiegel qui rappelle que tous les derniers sondages avant le vote attribuaient déjà la victoire à l'opposition de centre gauche, l'Union sioniste du travailliste Isaac Herzog. C'est sans doute le coup de barre brutal vers la droite donné dans les dernières heures de la campagne par Benjamin Netanyahou qui lui a valu des sièges supplémentaires, estime le journal.

Israel Wahlen Isaac Herzog
La liste du travailliste Isaac Herzog a obtenu 24 sièges à la Knesset, six de moins que le LikoudImage : Getty Images/AFP/C. Magen

Netanyahou peut ainsi forger peut être plus facilement une coalition de droite. D'une part, avec l'aide des deux partis ultra-orthodoxes. D'autre part, avec les deux partis nationalistes auxquels le Likoud a ravi de nombreuses voix: à savoir le "Foyer juif", parti nationaliste religieux et "Israël Beiteinou" , le parti nationaliste du ministre des Affaires étrangères sortant Avidgor Lieberman. Il sera facile maintenant pour le Premier ministre de les gagner à sa cause. Jusqu'à la fin Netanyahou avait tout fait pour pêcher des voix dans le camp de la droite ultra -conservatrice, relève le Tagesspiegel, ce qui explique son rejet soudain de l'idée de la solution des deux Etats."

Israel Wahlen Likud Partei Anhänger
Des partisans du Likoud en liesse à Tel AvivImage : Getty Images/L. Mizrahi

"La polarisation de Netanyahou lui a apparemment permis de mobiliser les électeurs de droite, constate aussi le quotidien Die Rheinpfalz. Ses rivaux dans le camp nationaliste, Bennett le leader des colons et Lieberman, l'ennemi juré des Arabes, pansent leurs blessures. Avec la majorité national-religieuse existant au Parlement, Netanyahou peut donc poursuivre sa politique comme par le passé. Mais, avertit l'éditorialiste, s'il le fait, une nouvelle Intifada et de nouvelles guerres avec le Hamas et le Hezbollah ne sont alors plus qu'une question de mois !

Autre thème : Il y a un an aujourd'hui, l'annexion de la Crimée

Premier anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie, un an jour pour jour après la signature par le président russe Vladimir Poutine du traité d'intégration de la péninsule ukrainienne.

Ukraine Russland Krim Anschluss 1. Jahrestag
Célébration à Simferopol du rattachement de la Crimée à la RussieImage : Reuters/M. Shemetov

Le quotidien Berliner Zeitung relève que "la joie des habitants de Crimée est limitée et que leur vie quotidienne est plutôt morose. Les cartes internationales de crédit ne fonctionnent pas. Les grandes banques russes ne travaillent pas en Crimée par peur des sanctions occidentales. Les petits insituts bancaires ne prêtent quasiment pas d'argent, parce qu'ils ne peuvent pas accepter que des documents sur lesquels figurent des sommes en rouble, la monnaie russe et non pas en Griwnja , la monnaie ukrainienne. La Crimée souffre de la rupture de ses contacts économiques avec l‘Ukraine. Sa production industrielle a diminué de 10 % en 2014, la branche de la construction de près de 45%. Les prix pour les dentées alimentaires ont augmenté de plus de 53 % , selon les données officielles. Mais de nombreux habitants de Crimée estiment que les prix ont doublé.

Brot in einem Lebensmittelgeschäft auf der Krim
Du pain du producteur "Krimchleb", une entreprise de Crimée nationalisée par Moscou comme beaucoup d'autres depuis l'annexionImage : DW/J.Vishnevetskaya


Malgré cela, les 60% russes de la population de la presqu'île se sentent bien dans le giron de Moscou, ce qui, estime le journal, s‘explique en partie par la propagande de la télévision publique russe et la répression exercées contre les journalistes critiques."