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La zone euro sous tension

10 novembre 2011

La zone euro doit-elle conserver sa forme actuelle? La Grèce y a-t-elle encore sa place? La pression des marchés se renforce et la récession pénalise les plus faibles, comme les immigrés.

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ARCHIV - Eine EU-Fahne weht am 09.04.2010 über der Akropolis in Athen. Die Finanzminister des Eurogebiets kommen am Montag (16.05.2011) in Brüssel zusammen, um ein Rettungspaket von 78 Milliarden Euro für das pleitebedrohte Portugal unter Dach und Fach zu bringen. Die obersten Kassenhüter wollen auch über die zugespitzte Schuldenkrise in Griechenland beraten. Foto: ORESTIS PANAGIOTOU dpa +++(c) dpa - Bildfunk+++
L'acropole à Athènes qui symbolise la démocratie la plus ancienne d'Europe devient le foyer de crise pour la zone euroImage : picture alliance / dpa

Le ministre allemand de l'économie Philipp Rösler, libéral, a fait grand bruit cette semaine avec une interview intitulée "Sans réformes; la Grèce sera expulsée de la zone euro". Une déclaration très rapidement corrigée pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu dans la relation germano-grecque déjà très tendue. La chancelière allemande Angela Merkel, a souligné son porte-parole, a toujours affirmé qu'elle voulait maintenir la Grèce dans la zone euro, à condition que celle-ci respecte ses engagements. Mais pour les instants les efforts n'ont pas servi à grand chose puisque l'endettement ne cesse de grimper. Que se passerait-il si la Grèce sortait réellement de la zone euro, est-ce que cela pourrait être une solution pour ce pays, la question nous l'avons posé à Cinzia Alcidi, chercheuse au Centre d'Etudes sur les Politiques Européennes de Bruxelles, le CEPS. Pour elle cette sortie serait en fait une véritable catastrophe, car les banques feraient faillite et le pays perdrait environ 50% de son PIB. La formule d'Europe à deux vitesses refait surface. Signalons que la chancelière Angela Merkel estime qu'il est "temps de réaliser des progres vers une Europe nouvelle" c'est à dire de modifier les règles de fonctionnement de l'UE. Pendant ce temps les Grecs préfèrent placer leur argent dans l'immobilier à Londres ou dans des banques extérieures au pays.


Roumains sans avenir en Espagne

Citizens take to the streets in central Madrid Tuesday Aug. 2, 2011 after police cleared out the remaining protesters camped in Sol square in the early hours of the morning. Spaniards angry about their country's economic crisis protested the eviction from the square with a spontanious gathering, blocking several streets in the centre of the city. Two years of recession following a property boom that went bust have left Spain with 21 percent unemployment - the highest in the 17-nation eurozone. Joblessness for those aged 16 to 29 stands at about 35 percent. (Foto:Pedro Acosta/AP/dapd)
La fin du boom de l'immobilier laisse sans emploi les immigrés du batiment, comme les RoumainsImage : picture alliance/abaca

Depuis la fin de l'été, les travailleurs roumains qui souhaitent s'établir en Espagne ne sont plus les bienvenus. Durement touché par la crise, avec un taux de chômage qui dépasse les 21% de la population active, le gouvernement espagnol a demandé à Bruxelles de restreindre l'accès à son marché du travail aux ressortissants de Roumanie. L'UE a accepté, sous certaines conditions. Une première dans l'histoire européenne, qui fait grincer des dents les Roumains établis en Espagne.Un reportage sur place de notre correspondant Guillaume Bontoux

Eurodéputés contre mafia

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Trafic de drogue, traite des femmes... les activités illégales de la mafia se répandent en EuropeImage : Fotolia/VRD

C'est une nouvelle qui n'a pas fait de bruit car la crise de la zone euro focalise tous les regards: elle mérite pourtant de s'y arrêter. Le Parlement européen estime que la mafia est une menace partout en Europe. Fin octobre, les euro-députés ont donc voté à la quasi unanimité la création d'une commission anti-Mafia.

En 2007 par exemple des membres de la mafia sicilienne la N'drangheta avaient exécuté six personnes à Duisburg, en Allemagne. Les coupables ont été arrêtés en Italie. Mais malgré cette coopération réussie, il y a eu un "couac": suite à un vice de procédure du juge, trois des accusés viennent d'échapper à la justice italienne.

Puisque la mafia ne connait aucune frontière, un des objectifs principaux des parlementaires européens est donc d'améliorer la coordination des actions et des législations contre ces clans criminels au sein de l'UE.

Notons que les trois eurodéputés italiens à l'origine de ce projet, connaissent bien les trafics de la mafia: l'un d'entre eux est d'ailleurs menacé de mort, car les clans n'apprécient pas qu'on dénonce leurs affaires driminelles. Les Parlementaires européens proposent donc des règles plus strictes sur la saisie et la confiscation des produits du crime, une meilleure protection des témoins… Il est question aussi d'éviter le détournements de fonds publics en portant une attention particulière à la tracabilité de l'argent.

Enfin ils proposent de controler les appels d'offre sur les marchés publics, d' interdire la candidature à des élections d'anciens détenus impliqués dans le crime organisé. Autant de moyens pour éviter l'infiltration de la "pieuvre", le surnom de la mafia dans l'économie légale et les milieux politiques. En moyenne, la mafia Italienne à elle seule gagne 135 milliards d'Euros par an…

Auteur: Elisabeth Cadot/aurélie Juignet
Edition: Jean-Michel Bos