L'accord gouvernemental remis en cause au sein du SPD
15 janvier 2018"Beaucoup dans le SPD sont déçus", c’est le titre que la Frankfurter Runschau a choisi pour illustrer les critiques concernant l’accord gouvernemental. Le journal cite en fait les propos de Kevin Kühnert, le chef de file des Jusos, les jeunes socialistes, qui dans une interview dénonce le caractère trop approximatif du document et précise : "nous ne pouvons pas être d'accord avec le document exploratoire."
Que ce soit sur le plan fiscal, ou encore celui de la santé, où le SPD visait une réduction des inégalités face à l'assurance maladie, le parti n’a en effet pas obtenu gain de cause.
Outre la branche des jeunes, d’autres responsables du SPD ont également pris leurs distances avec l'ébauche de programme négociée avec les conservateurs d'Angela Merkel. Dans une interview au Tagesspiegel, il y a par exemple le maire SPD de Berlin, Michael Müller, qui estime qu’après le scrutin législatif de septembre "refaire la même coalition avec la même politique ne constitue pas la réponse appropriée."
A une semaine d'un congrès crucial pour le parti, ceux qui sont favorables à l’accord n’ont pas manqué de réagir à ces critiques. Dans la Süddeutsche Zeitung par exemple, Andrea Nahles, présidente du groupe parlementaire SPD au Bundestag, critique les opposants à une grande coalition.
Selon elle le parti "a réalisé un bon résultat" même si tous les objectifs n’ont pas été atteints. Elle estime que le congrès du parti SPD du 21 janvier sera d'accord avec le résultat exploratoire et votera pour l'ouverture des négociations de coalition.
Une réunion pour répliquer à "la claque du siècle"
Réunis depuis ce week-end, le conseil central de l'OLP tente d'élaborer la riposte aux coups portés selon eux à leur cause par le président américain Donald Trump en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d'Israël.
La Süddeutsche Zeitung revient ainsi sur le discours courroucé du président palestinien Mahmoud Abbas qui estime que "l'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle", en référence à la volonté du président américain de jouer les médiateurs dans "l'accord (diplomatique) ultime" entre Israéliens et Palestiniens.
Mais selon le journal qui relaie les propos de Mahmoud Abbas, avec cette reconnaissance, les traités de paix avec Israël sont morts et Trump a mis fin à des décennies de politique américaine.
La Süddeutsche Zeitung précise par ailleurs que le gouvernement israélien par la voix de son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a réagi avec des mots tranchants : " Abbas a perdu la tête. Son discours montre qu'il a renoncé à la perspective de négociations de paix et qu'il s'est plutôt mis en confrontation avec Israël et les Etats-Unis."