L'Afrique traîne le pas sur la contraception
2 décembre 2011Les intervenants et experts déplorent le taux d'utilisation de méthodes de contraception en Afrique subsaharienne, trop faible d'après eux. Sur cette question, l'Afrique traîne encore le pas. De l'avis de Denise Apologan, médecin de santé publique, il faudrait davantage mettre l'accent sur la communication :
« Il y a beaucoup de choses que les gens ne comprennent pas. Ils pensent que la planification familiale est une manière pour les femmes de s'adonner à la prostitution. Il y a plein de fausses rumeurs de ce genre. On devrait quand même informer d'avantage aussi bien en ville qu'en campagne. Au cours des discussions, il a beaucoup été de la question de l'accès aux méthodes de contraception. »
Mieux impliquer les jeunes
En ville comme à la campagne, les femmes n'ont toujours pas cette opportunité. Desta Kabada, membre de la délégation éthiopienne, appelle les gouvernements africains à fournir beaucoup plus d'efforts sur ce point :
« Les Etats doivent améliorer l'accès aux services de santé et de planning familial. Et les ONG ont leur rôle à jouer dans les zones rurales et les villes, avec des projets pilotes. »
Thokozani Njoloma, membre de l'association nationale de planning familial au Malawi, souhaite que les jeunes soient impliqués d'avantage :
« Au Malawi, notre association met l'accent sur la sensibilisation des jeunes sur la contraception. Le planning familial est assez bien accepté dans mon pays. Beaucoup de femmes demandent à avoir accès à des méthodes de contraception. »
Cette conférence internationale sur la planification familiale a permis de voir la situation actuelle. Car selon le Fonds des Nations unies pour la population, environ 200 millions de femmes dans le monde en développement, soit n'ont pas accès à la planification familiale, soit leurs familles y font objection.
Auteur : Babou Diallo
Edition : Sandrine Blanchard, Anne Le Touzé