L'Algérie vote sans grand enthousiasme
10 mai 2012En somme, 21 millions et demi d’inscrits doivent élire 462 députés parmi 44 partis, dont sept islamistes. La grande question reste le taux de participation, estimé à environ 15,5% à la mi-journée. Les chiffres définitifs ne seront publiés que demain car il n'y a pas de sondages à la sortie des urnes. Les rangs étaient clairsemés ce matin, à Alger, devant les bureaux de vote, alors que le président Abdel Aziz Bouteflika a exhorté ses concitoyens à se rendre massivement aux urnes. L’autre inconnue majeure de cette élection sera le score des islamistes modérés qui ont le vent en poupe dans le monde musulman après le printemps arabe. Sauf que ceux de l’Algérie sont connus pour être contrôlés par l’appareil d’Etat.
Le président Bouteflika assure vouloir démocratiser le pays
De nombreux Algériens ne semblent pas convaincus que cette élection pourra changer grand chose dans leur vie quotidienne, surtout les jeunes, durement frappés par le chômage, mais qui ne s'intéressent pas beaucoup à la politique. Le gouvernement, quant à lui, continue de marteler sa volonté d'accélérer la démocratisation du pays, et juge ce rendez-vous électoral très important.
Une révision de la Constitution suivra ces législatives et, plus tard, une élection présidentielle. On saura alors si oui ou non, les promesses du pouvoir algérien en termes de démocratie auront été tenues.
Auteur : Yéro Ndiaye
Edition : Sandrine Blanchard, Kossivi Tiassou