L'Allemagne célèbre la chute du Mur

Pour ces festivités, environ 100.000 visiteurs, voir plus, sont attendus à Berlin. Berlin où une chaîne de 8.000 ballons lumineux figure sur une quinzaine de kilomètres, l'emplacement où se trouvait autrefois le Mur. Dimanche soir, ils seront tous lâchés dans le ciel, pour symboliser sa chute. Avant cette cérémonie, en matinée, la chancelière Angela Merkel inaugure la nouvelle exposition permanente du Mémorial du Mur. Une exposition qui se penche sur les causes et les conséquences de la division engendrée par l'érection de cet édifice. Au programme également, de nombreux concerts. Et, sans surprise, la Porte de Brandebourg, le symbole de la capitale allemande, sera au centre des célébrations bâptisées "Le courage de la liberté".

Les souvenirs refont surface…

Vendredi déjà, les chefs des différents groupes parlementaires de la Chambre basse du Parlement se sont succédés à la tribune pour raconter ce jour "historique" pour le peuple allemand. Considéré comme "Mur de la honte" à l'Ouest et "protection antifasciste" à l'Est, l'édifice de plus de 150 km a été érigé en août 1961 par la République Démocratique d'Allemagne, la RDA, avant de céder, 28 ans plus tard, sous la pression de centaines de milliers de manifestants.

Des témoins de ces faits seront présents aux célébrations de même que les associations de citoyens, des hommes et des femmes politiques de haut rang, des anciens dissidents du régime communiste de l'ex-RDA. Ils devraient évoquer leurs souvenirs de la nuit du 9 novembre 1989. A noter aussi que le dernier dirigeant de l'Union soviétique et prix Nobel de la paix, Mikhaïl Gorbatchev sera également présent. Âgé aujourd'hui de 83 ans, il reste populaire en Allemagne pour le rôle qu'il a joué dans la réunification du pays. Une réunification officialisée un peu moins d'un an après la chute du Mur, le 3 octobre 1990.

Le "Mur" en Afrique

La chute du Mur de Berlin a eu un retentissement planétaire. En Afrique elle occupe une place de choix dans les programmes d'études. Dans les classes de Terminale, élèves et enseignants consacrent des heures à ce chapitre. Pourquoi ? C'est la question que Fréjus Quenum a posée à Moustapha Kébé, ancien professeur d'Histoire-Géographie et actuellement inspecteur de l'enseignement secondaire au Sénégal. Pour l'écouter, cliquez sur le lien ci-dessous !