L'Allemagne et l'islam
29 novembre 2018Trop d'associations conservatrices représentant trop peu de musulmans en Allemagne : c’est souvent la critique faite à la conférence sur l'islam en Allemagne ces dernières années", rappelle die Tageszeitung de Berlin.
Cette année, le ministère fédéral de l'Intérieur a voulu mieux faire. Cette quatrième conférence sur l'islam est censée montrer comment des musulmans et des non-musulmans réussissent à coexister et à vivre ensemble dans la vie quotidienne.
Une conférence plus inclusive
Contrairement au passé, cette année, ce ne sont pas seulement les principales associations islamiques telles que Ditib ou le Conseil central des musulmans qui étaient présentes. La quatrième édition réunit les individus non organisés et les initiatives non affiliées.
C'est une étape importante, rappelle la Taz. Et des échanges sur ce à quoi pourrait ressembler un Allemand musulman est un objectif noble ", estime die Tageszeitung.
La Süddeutsche Zeitung de son côté s’est intéressée à l'attitude du ministre fédéral de l'Intérieur Horst Seehofer qui a déclaré : "les musulmans font partie de l'Allemagne ». Il n'avait jamais dit le contraire, rappelle le journal.
Mais « bien sûr que ce n'est pas vrai », s’exclame l’éditorialiste. Puisque pour le quotidien de Munich, Horst Seehofer n’arrive toujours pas à expliquer pourquoi les musulmans devraient appartenir à l'Allemagne, mais pas «l'islam».
Une affirmation gratuite selon le quotidien pour qui, ce qui compte, c'est que le ministre semble avoir pris conscience de la dangerosité de sa stratégie d'escalade, même pour sa propre carrière.
Pour le journal bavarois, on ne s’attend pas à ce qu’il change de cap mais Seehofer devrait maintenant prouver qu’il est sérieux surtout au sujet de la bonne coexistence.
L’Allemagne a besoin d’un ministre de l’Intérieur rassemblant les forces démocratiques. Que ce soit des musulmans, des chrétiens ou des athées, cela n'a pas d'importance ", estime la Süddeutsche Zeitung.
Le grand geste allemand pour le climat
A la veille de la COP24 sur le climat en Pologne, l'Allemagne a fait une annonce importante. Le pays a décidé de doubler sa contribution au financement du Fonds mondial pour le climat à 1,5 milliard d'euros.
Berlin a également appelé les autres pays industrialisés à renforcer leur engagement envers le Fonds mondial pour le climat, a rappelé die Zeit. En Pologne, la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat fera l'objet de discussions à partir de la semaine prochaine.
Pour la Rheinische Post, les conséquences du changement climatique se font particulièrement sentir dans les pays les plus pauvres. La faim et la pauvreté pourraient pousser des millions de personnes à fuir leur pays ou provoquer des conflits, selon la RP citant des experts.
Pour le quotidien de Düsseldorf, c’est ce qui explique le geste de l'Allemagne qui veut donner plus de soutien aux Etats dans la lutte contre les changements climatiques.