L'Allemagne soutient la France au Mali
14 janvier 2013« Nous, Européens, avons intérêt à ce que le Mali ne devienne pas un sanctuaire du terrorisme à nos portes. » C'est par ces mots que Guido Westerwelle, le chef de la diplomatie allemande, a justifié du soutien de l'Allemagne à l'intervention française au Mali. Une position de Berlin qui tranche avec celle adoptée par l'Allemagne en mars 2011; à l'époque Berlin avait refusé de soutenir l'intervention internationale en Libye. Mais cette fois, le soutien allemand est sans réserve. Les autorités de Berlin disent avoir été informées par les autorités françaises du déclenchement de l'opération militaire. Mais concrètement, quel appui l'Allemagne pourrait-elle dans l'immédiat apporter à la France dans cette opération militaire ?. La réponse d'Andreas Peschke, porte-parole de Guido Westerwelle :
« Ce soutien peut être d'ordre logistique, médical ou humanitaire. C'est ce dont nous avons concrètement convenu avec les autorités françaises.»
Une position soutenue par l'opposition allemande, à l'exception des verts et du Parti de gauche. Ce refus d'envoyer des soldats combattre au Mali est partagé par plusieurs pays de l'Union européenne. Pourquoi la France et pas les autres : Steffen Seibert porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel:
« Pourquoi la France ? Manifestement à cause de sa tradition, de l'histoire et des liens qu'elle a avec cette partie de l'Afrique, mais aussi à cause du stationnement actuel de ses troupes dans les pays voisins du Mali. Dans ces conditions, il lui est plus facile d'agir »
Ouattara rencontre Merkel
L'Allemagne entend aussi soutenir les initiatives militaires et politiques de la communauté économique de l'Afrique occidentale, la Cédéao, en vue de la stabilisation du Mali. Berlin devrait dans les jours à venir se prononcer quant à sa participation éventuelle à une mission de l'Union européenne qui sera chargée d'entraîner les forces maliennes. Par ailleurs, l'Allemagne souhaite au plus vite la tenue d'un sommet extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. Et ce mercredi, à l'occasion de la visite officielle qu'il effectuera à Berlin, le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la Cédéao, va sans doute plaider auprès d'Angela Merkel, pour une plus grande participation de l'Allemagne et de l'Europe dans cette guerre du Nord Mali.