L'Allemagne soutient l'Eufor en Centrafrique
10 avril 2014Dans le projet soumis à l'adoption des députés allemands, le gouvernement de la chancelière Angela Merkel souhaite envoyer des moyens de transport aérien en République centrafricaine. Transport de troupes et de matériels mais aussi transport de blessés. D'autres appareils de transport aérien de type Antonov sont prévus pour désservir la ville de Bangui et seront fournis par un consortium russo-ukrainien sur financement allemand. En plus, Berlin prévoit d‘envoyer quatre-vingts officiers d'état-major. Ce contingent sera réparti entre la base arrière de l'Eufor-RCA installée à Larissa en Grèce et le centre opérationnel qui sera situé à Bangui. Aucune troupe de combat ne sera déployée au sol. Le mandat devrait se dérouler jusqu'à fin février 2015.
Une contribution jugée modeste
Il est vrai que le dispositif annoncé, surtout les matériels de transport sont sur le plan stratégique déterminants dans la réussite de la mission et le Commandant de l'Eufor-RCA Philippe Pontiès l'a souligné il y a quelques jours. Mais n'empêche que le contingent de quatre-vingts soldats paraît trop peu par rapport au millier de soldats attendus en Centrafrique dans le cadre de la mission européenne EUFOR. D'après son mandat, l'EUFOR devrait euvrer à la stabilisation du climat sécuritaire et protéger les populations en Centrafrique. Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé aux Etats membres d'apporter leur soutien à cette mission censée préparer le terrain au déploiement d'une mission de casques bleus de l'ONU.
Le feu vert du Conseil de sécurité
L'Onu envisage de déployer une mission de douze mille casques bleus en RCA. Une mission qui sera constituée en partie des soldats africains et français déjà sur place. Depuis le coup d'Etat qui a renversé il y a un an le president François Bozizé, la République centrafricaine est plongée dans un cycle de violences entre des groupes armés musulmans et chrétiens. De nombreuses exactions à l'encontre des populations ont été recensées. D'après les Nations unies, plusieurs milliers de personnes ont été tuées. La moitié environ de la population de 4,6 millions d'habitants a besoin d'aide.