L'amitié retrouvée, 100 ans après
3 août 2014Une cérémonie du souvenir a eu lieu dimanche en Alsace, dans l'est de la France, au Hartmannswillerkopf. Pendant la Première Guerre mondiale, environ 30.000 soldats français et allemands avaient perdu la vie dans le ce massif des Vosges, surnommé à l'époque la « montagne mangeuse d'hommes ». Depuis 1932, un monument national français s'y dresse en hommage aux combattants de la Grande guerre. Mais à l'avenir, le site accueillera aussi un musée franco-allemand. Le président allemand Joachim Gauck et son homologue français François Hollande ont posé dimanche la première pierre de cet « historial » conçu par une équipe binationale d'historiens et dont l'ouverture est prévue en 2017.
L'amitié franco-allemande consolidée
Le centième anniversaire de la Première Guerre mondiale est l'occasion pour la France et l'Allemagne de souligner leur réconciliation. « Après l'agression de la France par l'Allemagne lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, nous, les Allemands, ne pouvons considérer cette réconciliation que comme un cadeau, » a déclaré Joachim Gauck. De son côté, François Hollande a estimé que les deux pays, « au-delà des souffrances et des deuils, [avaient] eu l'audace de se réconcilier: c'était la plus belle façon d'honorer les morts et d'offrir aux vivants une garantie de paix. »
Importance de l'unité européenne
En présence de plus d'une centaine de jeunes Français et Allemands, réunis par l'Office franco-allemand pour la jeunesse, les chefs d'Etat ont aussi tenu à rappeler que le rapprochement de la France et de l'Allemagne après 1945 avait ouvert la voie à la construction de l'Union européenne. Pour François Hollande, « l'Europe a réussi à vaincre la guerre, elle est parvenue à réunifier le continent dans la démocratie. » « L'Europe unie et les institutions européennes communes ne sont pas un caprice de l'Histoire, » a, quant à lui, souligné Joachim Gauck, « elles incarnent au contraire les leçons de l'Histoire transformées en institutions. »