"L'approche réconciliatrice de Moon Jae-In"

Pour la Berliner Zeitung, c'était la bonne décision. Surtout parce que, hormis de nouvelles élections, il n'y avait pas d'alternative. Que l'on soutienne ou non cette coalition, poursuit le quotidien, on peut rendre hommage au SPD qui a assumé- sur le tard- ses responsabilités.

Les autres journaux sont plus critiques envers les sociaux-démocrates: pour la Süddeutsche Zeitung, le parti doit se réorganiser, adopter des méthodes plus modernes, et surtout mettre des jeunes - hommes et femmes- à des postes-clés, des jeunes qui rendraient ce changement visible.

Et la tageszeitung, la taz, d'expliquer pourquoi le SPD a désormais besoin de Kevin Kühnert. Kevin Kühnert, c'est le chef des jeunes socialistes, qui a mené la campagne contre la grande coalition. Selon la taz, il est le seul à incarner une alternative au SPD existant. Mais n'est-il pas trop jeune, trop inexpérimenté, se demande le journal. Ne serait-ce pas un risque que de le nommer chef du parti? Si, répond la taz. Et c'est exactement ce dont ont besoin les sociaux-démocrates.

Moon Jae-In critiqué de toutes parts

Les quotidiens allemands commentent également " l'approche réconciliatrice de Moon" pour reprendre le titre de la Frankfurter Rundschau. Le président sud-coréen est vivement critiqué, explique le journal. Dans les milieux conservateurs comme chez les jeunes, on se demande s'il n'a pas fait trop de concessions au régime nord-coréen. S'il n'a pas offert à Pyongyang les Jeux Olympiques d'hiver de son pays comme spectacle de propagande. Pour la Frankfurter Rundschau, une chose est sûre: Moon Jae-In est loin d'être naïf. Il est au contraire extrêmement clairvoyant. Et sa stratégie est la seule qui, sur le long terme, peut vraiment réussir.

Le président américain semble ne pas prendre la Corée du Sud au sérieux, constate la Süddeutsche Zeitung. Alors que le président Moon tente l'impossible - faisant fi de la résistance qu'il rencontre chez lui - Donald Trump le laisse tomber. Il ne cesse de se contredire, n'a toujours pas nommé d'ambassadeur à Séoul et il sabote ainsi toute tentative de rapprochement entre les deux Corées.

L'Allemagne doit réagir face aux menaces de Trump

Donald Trump qui pourrait mettre en place une taxe sur les importations de voitures européennes. "Il faut réagir", affirme le Handelsblatt qui suggère de porter plainte auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce. Même si cette organisation a perdu de son autorité ces dernières années.

Pour la Süddeutsche Zeitung, l'annonce du président américain est une déclaration de guerre à la championne des exportations, autrement dit l'Allemagne. Le nouveau gouvernement doit donc faire quelque chose, et vite. Les paroles valent mieux que les menaces, souligne le quotidien. Et ce qui est le plus urgent, c'est de mettre en place une stratégie européenne intelligente.