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L'armée malienne reconstituée bientôt à Kidal

24 janvier 2020

Des unités composées des FAMa et d'ex-combattants de groupes armés signataires de l'accord d'Alger seront déployées à Gao, Tombouctou, Ménaka et à Kidal. Cette dernière région échappe à l'Etat depuis environ cinq ans.

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L'armée malienne est appuyée par des forces étrangères pour faire face aux djihadistes
L'armée malienne est appuyée par des forces étrangères pour faire face aux djihadistesImage : picture-alliance/AP

"Il s'agit du retour de l'Etat à Kidal"- (Diarran Koné, armée malienne)

Le redéploiement des premières unités de l'armée nationale reconstituée dans les régions du nord est imminent. Les effectifs sont actuellement stationnés pour la plupart à Gao. Mais le calendrier du redéploiement à Gao, Tombouctou, Ménaka et surtout à Kidal n'est pas officialisé.

De toutes les régions du nord du Mali devant recevoir des contingents, Kidal fait l'objet d'une certaine fixation. Au Mali, comme dans les pays voisins, beaucoup reprochent en effet à la France d'avoir fait de Kidal une zone d'exception lors de l'intervention de la force Serval contre les djihadistes.

Mais sur les réseaux sociaux, certains voient d'un mauvais oeil le fait que l'armée revienne à Kidal dans une version reconstituée.

Répartition équitable

Le redéploiement de l'armée reconstituée éveille de nombreux espoirs dont le principal est la lutte contre l'insécurité.

D'après Fahad Ag Al Mahmoud le président de la Plateforme composée des groupes armés favorables au pouvoir de Bamako, "dans les réglages il est prévu d'attribuer un tiers de l'effectif aux Fama (forces armées maliennes), un tiers pour la Plateforme et un tiers pour la CMA (Coordination des mouvements de l'Azawad)".

Le contingent prévu pour Kidal pourrait comporter jusqu'à 600 hommes.

Almou Ag Mohamed, le porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), affirme que son organisation est prête à coopérer. "La CMA, comme les autres parties que sont le gouvernement et la Plateforme, jouera pleinement sa partition. N'oubliez pas que la CMA elle-même a ses éléments dans cette nouvelle armée reconstituée. Donc nous avons tous intérêt à ce que ce processus se passe bien", a-t-il confié à la DW.

 

Le président Ibrahim Boubacar Keita est arrivé au pouvoir en 2013 en pleine crise sécuritaire
Le président Ibrahim Boubacar Keita est arrivé au pouvoir en 2013 en pleine crise sécuritaireImage : picture-alliance/dpa/Maxppp/Mousse

Retour de l'Etat

D'après diverses sources, les forces étrangères comme Barkhane et la Minusma ne devraient pas se retirer de Kidal dans l'immédiat.

Mais la focalisation sur Kidal irrite le colonel-major Diarran Koné, directeur de l'information publique des armées maliennes qui rappelle que d'autres régions du pays sont aussi concernées.

"Il ne faut pas faire un focus sur l'armée mais il s'agit du retour de l'Etat à Kidal. Le retour des structures de l'Etat. Alors quand vous vous mettez à citer ces structures, il y a forcément l'armée. Et on sera là avec les services de l'Etat et les partenaires. C'est aussi simple que ça", insiste Diarran Koné.

Le processus est soutenu par le G5 Sahel dont les pays membres étaient représentés à Bamako dimanche (19.01.2020) à une réunion consacrée au retour de l'Etat dans les régions du nord du Mali.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum