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L'attitude russe divise l'Occident

Aude Gensbittel1 septembre 2014

A la Une : la situation dans l’est de l’Ukraine, où les combats se poursuivent entre l’armée et les séparatistes pro-russes, ainsi que la réaction des pays occidentaux face à l’implication de la Russie.

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Moscou nie que des soldats russes combattent aux côtés des séparatistes en Ukraine
Moscou nie que des soldats russes combattent aux côtés des séparatistes en UkraineImage : picture-alliance/AP Photo

A propos de l’Ukraine, die tageszeitung estime que le président russe Vladimir Poutine, avec son exigence maximale d’un statut étatique pour le Donbass, a rendu l’obtention d’un cessez-le-feu encore plus difficile. Et pourtant, les conditions pour un arrêt des combats sont favorables à l’heure actuelle. Selon un récent sondage, 57% des Ukrainiens sont pour l’arrêt immédiat de l’opération anti-terroriste et pour la recherche d’une solution de compromis.

La semaine dernière, les troupes de Moscou sont entrées en Ukraine, écrit Die Welt. Face à cette nouvelle violation du droit international, pourquoi l’Occident a-t-il besoin d'une semaine encore pour décider de nouvelles sanctions ? C’est simple : plus Poutine devient agressif, plus les divisions s'aggravent au sein de l’Union européenne. Beaucoup de pays membres ont de plus en plus de doutes que des sanctions plus sévères vont vraiment amener le président russe à faire des concessions. Car il semble de plus en plus évident que Moscou est prêt à payer n’importe quel prix pour mettre l’est de l’Ukraine sous le contrôle de la Russie.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung note qu’il existe aussi des désaccords au sein de l’Otan, dont tous les membres ne sont pas prêts à être entraînés dans un conflit durable avec la Russie à cause d’un pays lointain comme l’Ukraine, qui ne fait même pas partie de l’Alliance. Une nation doit visiblement avoir eu elle-même affaire à la Russie,comme la Pologne ou les Etats baltes, pour comprendre les velléités impérialistes de Moscou. Et l’Otan ferait bien de ne pas prendre pour de la paranoïa les avertissements lancés par ses membres est-européens.

La Süddeusche Zeitung revient sur l’élection régionale qui a eu lieu dimanche dans le Land de Saxe, dans l’est de l’Allemagne. Les conservateurs de la CDU d’Angela Merkel y restent majoritaires, mais leurs alliés libéraux du FDP ont obtenu un score trop faible pour être représentés au parlement régional. Le parti eurosceptique AfD, Alternative pour l’Allemagne, parvient par contre pour la première fois à y entrer. Il s'agit d'un parti qui attire les nostalgiques du passé, selon le journal. Il leur promet le retour du Deutschmark, il est contre le mariage homosexuel, contre le quota minimum pour les femmes, contre l’immigration et contre les réfugiés. Et il y a un certain nombre d’électeurs à qui cela plaît. On trouvait autrefois ce genre de positions au sein de la CDU. Mais plus sous Angela Merkel. Une nouvelle formation est donc née à droite de la CDU.

Le nouveau parti Alternative pour l'Allemagne a obtenu 9,7% des voix lors du scrutin régional de Saxe
Le nouveau parti Alternative pour l'Allemagne a obtenu 9,7% des voix lors du scrutin régional de SaxeImage : picture-alliance/dpa
Les pays de l'Otan aux frontières de la Russie « sont très inquiets, et pour de très bonnes raisons » a déclaré Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'Otan
Les pays de l'Otan aux frontières de la Russie « sont très inquiets, et pour de très bonnes raisons » a déclaré Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'OtanImage : picture-alliance/AP Photo