Le ministre allemand de la Défense au Mali
18 mars 2013Après Dakar, au Sénégal, où il était ce dimanche, Thomas de Maizière était ce lundi matin à Bamako où il s'est entretenu avec le président Dioucounda Traoré ainsi qu'avec son homologue malien de la Défense. Même si elle n'a pas engagé de troupes combattantes dans la guerre pour la libération du Nord-Mali, l'Allemagne est le plus gros contributeur européen derrière la France. Berlin fournit notamment des avions de transport de troupes, d'armes et de munitions. Il s'agit de trois appareils Transall et d'un Airbus de ravitaillement.
L'Allemagne est aussi fortement présente au sein de la mission EUTM, la mission européenne chargée de former quelque 2.500 soldats de l'armée malienne. D'ailleurs, le ministre allemand de la Défense s'est rendu à l'école militaire de Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres de Bamako. C'est là que la mission EUTM doit débuter le 2 avril prochain ses travaux de formation.
« Dans l'interêt de l'Europe »
À Bamako, Thomas de Maizière a aussi parler de la future force de l'ONU dont le déploiement est prévu en juillet prochain. Une force qui pourrait mobiliser jusqu'à 10.000 soldats. Outre la Misma, qui inclut depuis peu le contingent tchadien, cette force onusienne pourrait notamment compter sur des troupes burundaises et mauritaniennes. Et là encore, Berlin devrait apporter son appui financier et logistique à son déploiement.
Dimanche à Dakar, le ministre allemand de la Défense est une nouvelle fois revenu sur les raisons de l'engagement de son pays au Mali. L'Allemagne se devait d'être au Mali car, dit-il, « il est dans l'intérêt de l'Europe que le terrorisme ne se répande pas au Mali ». Une position clairement réaffirmée à Dakar où il a rendu visite au dispositif de la Bundeswehr stationné dans ce pays et qui offre un soutien logistique aux troupes africaines et françaises.