Le patron du Renseignement intérieur irrite Berlin
10 septembre 2018À commencer par les commentaires du BADISCHE NEUESTE NACHRICHTEN. Le journal reprend les propos de Hans-Georg Maaßn qui a déclaré que : protéger l’État de ses ennemis, de ceux qui méprisent la Loi fondamentale et ses valeurs est un devoir pour tout citoyen".
L'éditorialiste écrit que par ces mots, le patron du Renseignement intérieur allemand conteste la réalité des "chasses aux étrangers" survenues à Chemnitz et condamnées par la chancelière Angela Merkel.
Pour sa part, la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG estime que "les propos de Hans-Georg Maaßen font l'objet de spéculations parce qu'il a aussi à plusieurs reprises critiqué la politique de la chancelière Angela Merkel vis-à-vis des réfugiés."
Un professionnel comme lui, chevronné dans la présentation des faits ne devrait cependant pas s'étonner qu'on exige sa démission s'il n'appporte pas de preuves irréfutables qui clarifient les événements survenus à Chemnitz commente FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG. Hans-Georg Maaßen a toutefois fourni ce lundi (10.09.18) le rapport qu'exigeait le gouvernement.
Le journal BERLINER ZEITUNG se penche sur l'attitude adoptée par le ministre de l'Intérieur. Horst Seehofer se félicite de la déclaration de Hans-Georg Maaßen. Ce qui pour le quotidien berlinois montre une fois de plus que le problème persiste entre Angela Merkel et son ministre, tête de file du parti bavarois très conservateur CSU.
Les deux responsables politiques ne tiennent pas du tout le même discours sur les manifestants d'extrême droite de Chemnitz alors il va bien falloir que l'un ou l'autre en tire les conséquences, conclut le journal.
Enfin, selon le quotidien bavarois SÜDDEUTSCHE ZEITUNG les dirigeants de la CDU et de la CSU ont échoué dans leur tentative de politique commune en matière d'immigration. La crise actuelle n'est rien d'autre qu'un produit du parti d'extrême droite l'AFD, qui a reussi à polariser le pays, dans une atmosphère souvent tendue.
Pour finir un mot de la Syrie, où plus de 30.000 personnes ont été déplacées depuis le début du mois dans la province d'Idleb fuyant des bombardements du régime syrien et de son allié russe. La bataille d'Idleb, ultime bastion insurgé dans la Syrie en guerre, pourrait devenir la "pire catastrophe humanitaire" du XXIe siècle.
Les observateurs craignent que le régime ait recours à des armes chimiques. A en croire les medias allemands, Berlin a laissé ouverte la question d'une participation de la Bundeswehr dans une action militaire internationale en Syrie au cas où une attaque au gaz toxique à Idleb serait avérée.