Le "Président du peuple"
2 février 2018"Une investiture avec des conséquences" a titré la Süddeutsche Zeitung, faisant allusion à la répression qui a suivi l'auto-proclamation de l’opposant kenyan, Raila Odinga comme "Président du peuple".
La police kényane a arrêté des membres de l'opposition pour leur implication dans cette investiture symbolique. Certaines chaines qui ont diffusé la prestation de serment ont été suspendues.
Suspension finalement jugée illégale par la Haute Cour qui a levé la mesure. Pour la Süddeutsche Zeitung, il est clair que le gouvernement a répondu à l’investiture de Raila Odinga par la répression.
Le réformateur autocrate
Avec le titre "Aujourd’hui le Rwanda et demain toute l’Afrique", die tageszeitung de Berlin a passé à la loupe les défis à relever par le président rwandais, Paul Kagame, qui a pris la présidence de l'Union africaine.
Le chef de l'Etat rwandais qui a de grands projets pour réussir l’intégration africaine, est admiré par de nombreux Africains, note le quotidien berlinois pour qui il est considéré comme un réformateur qui a réussi à stabiliser et à développer son pays, le Rwanda.
Un pays qui a été détruit par un génocide qui a fait plus d'un million de mort en 1994. D’après die tageszeitung, Paul Kagame est connu pour la mise en œuvre de ses politiques de développement. Beaucoup d'Africains espèrent qu'il peut aussi faire progresser le continent dans son ensemble, a constaté le quotidien.
Lutte contre la corruption, un autre défi de Kagamé
Et pour que les objectifs du président Kagame soient atteints, il va falloir mettre fin à la corruption. Un fléau qui gangrène le développement du continent. Et d’après la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’Afrique perd 148 milliard de dollars chaque année à cause de la corruption, soit un quart de sa croissance.
Le journal de Frankfurt cite Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, pour qui les pays corrompus se développent moins bien sur le plan économique.
D’après la Faz, d'énormes sommes d'argent destinées aux trésors publics ou aux projets de développement finissent dans les poches de politiciens corrompus, de fonctionnaires et d'entrepreneurs, surtout dans les pays africains riches en matière première.
Un exemple typique de la corruption selon le quotidien de Francfort est quand une entreprise, pour acquérir un permis d’exploitation minière, doit verser des pots de vin. En outre, ajoute la Faz, l'évasion fiscale par les sociétés multinationales jouent un rôle majeur dans le sous-développement du continent.