Le Président Jacob Zuma annonce sa démission immédiate
14 février 2018Mis sous pression par sa propre famille politique, l'ANC, Jacob Zuma a annoncé mercredi soir qu'il quittait ses fonctions avec effet immédiat. C'est Cyril Ramaphosa, chef du parti, qui le remplace.
Dans un discours à la nation, retransmis à la télé, le président, âgé de 75 ans, a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec la décision de son parti, l'ANC, de vouloir le destituer: "J'ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation." Après des semaines de tractations et de réunions, le parti au pouvoir avait exigé mardi la démission de Zuma qui est empêtré dans des scandales de corruption. Il est cité dans de nombreux scandales de corruption, dont l'utilisation de fonds publics pour financer une résidence privée.
"Mon parti veut me renvoyer"
Une des raisons avancées par Zuma pour son départ, longtemps attendu, était selon lui qu'il ne voulait pas que l'ANC soit divisé à cause de sa personne.
Avec sa démission, Jacob Zuma a évité de justesse d'être destitué par un vote d'une motion de défiance contre lui, prévu pour jeudi 15 février. Car, lassé par le refus de Zuma de démissionner, l'ANC a décidé de s'aligner sur cette motion, déposée par un parti d'opposition.
"Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer", a dit Jacob Zuma dans son allocution, assurant avoir "toujours été un membre discipliné de l'ANC".
Après la démission de Zuma, c'est, conformément à la constitution sud-africaine, Cyril Ramaphosa - jusque-là vice-président, qui est devenu le président de la République par intérim. Il doit pourtant encore être élu formellement à ce poste par le parlement sud-africain.L'ANC a annoncé que Cyril Ramaphosa sera élu ce jeudi (15.02.18) par le Parlement.
Depuis son arrivée à la tête de l'ANC en décembre, Cyril Ramaphosa, avait essayé d'obtenir le départ en douceur du chef de l'Etat.
(avec agences)