Le prix du blasphème
3 mai 2012Ce film à l'origine du procès, c'est le film d'animation « Persépolis », diffusé en octobre dernier sur Nessma TV. Or, dans ce film, Allah est représenté, ce qu’interdit l’islam. Le procureur avait requis trois ans de prison contre Nabil Karoui qui s’en tire donc avec une peine plus douce que ce que la défense craignait. Les militants tunisiens pour la laïcité et des associations de défense des droits de l’Homme, comme Amnesty International, avaient réclamé l’abandon des charges contre lui. Le procès Karoui s’inscrit, en cette journée mondiale de la liberté de la presse, dans une série de procédures contre des journalistes en Tunisie. Et il est devenu un symbole politique.
Ecoutez ci-dessous la correspondance, depuis Tunis, de Thibaut Cavaillès.
Edition: Sandrine Blanchard