Le Rwanda au Conseil de sécurité malgré la RDC
19 octobre 2012Le Rwanda a été élu malgré les accusations portées contre son armée qui appuierait le mouvement rebelle M23, qui sévit en République démocratique du Congo voisine. Le rapport des Nations unies met notamment en cause le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, présenté par des enquêteurs de l’Onu comme dirigeant de facto la chaîne de commandement du mouvement rebelle. Se basant sur ce document, la RDC s’est fermement opposée à l’élection de Kigali au Conseil de sécurité. Charlotte Omoy Malenga, l’ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies à la tribune juste avant le vote :
« Ma délégation fait objection à l'entrée du Rwanda au Conseil de sécurité… » Ecoutez ci-dessous l’extrait de l’intervention d’Omoy Malenga.
Tensions palpables entre les deux pays, à New York
Kinshasa a réclamé des sanctions internationales contre le Rwanda et l’Ouganda, un autre voisin impliqué dans le conflit dans l’est du pays. Kigali qualifie de son côté, le rapport onusien de "très problématique". Pour la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, quiconque envisagerait de prendre des mesures en se fondant sur ce document serait mal avisé :
"Avec nos propres expériences et nos suggestions, nous avons contribué à amener la stabilité en RDC et dans la région… La priorité à l'heure actuelle est de rechercher les facteurs susceptibles de pacifier la région et, deuxièmes, de chercher quelles sont les causes profondes et de chercher les moyens de régler ce problème de manière durable"
Le Rwanda et les autres pays élus hier viendront remplacer à partir de janvier prochain les membres non permanents actuels que sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, la Colombie, l'Inde et le Portugal. Les nouveaux arrivants ont un mandat de deux ans.