Le vandalisme de l'Etat Islamique en Syrie
1 septembre 2015"La liste des destructions s'allonge de semaine en semaine, relève la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung : elle commence en Irak et atteint son niveau le plus sombre jusqu'ici avec la destruction de Palmyre en Syrie. Outre des monuments datant de l'époque pré-islamique, les Barbares du 21 ème siècle ont rasé des mosquées et des monuments funéraires, des églises et des cloîtres. Avec cette orgie de violence et ce vandalisme culturel, l'EI veut nous provoquer, il veut aussi nous démontrer notre impuissance", croit la FAZ.
Le quotidien die tageszeitung estime que le président syrien Assad est incapable d'assurer la sécurité où que ce soit dans le pays."Au contraire il est lui-même le principal facteur d‘instabilité, son armée de l'air a tué au moins sept fois plus de civils que l'Etat Islamique, souligne la taz. L'Occident laisse agir Assad, parce qu'il ne sait pas ce que sera la Syrie après son départ. Avec leur indécision et tergiversations, Américains comme Européens ont obtenu exactement ce qu‘ils voulaient éviter: la domination de groupes radicaux en Syrie", critique le journal.
Enfin la Süddeutsche Zeitung relève que: "Les archéologues ne sont pas les seuls à souhaiter que Palmyre soit protégée militairement. Et l'éditorialiste termine par une question : Peut-on défendre des ruines quand des hommes sont livrés à la guerre? Ou bien doit- on même le faire, parce que des hommes dont on a détruit la mémoire culturelle sont doublement déracinés? "
Le débat sur l'immigration
Un autre thème largement commenté dans la presse ce mardi: le débat sur l'immigration en Allemagne et les prises de positions de la chancelière.
"C'est tardivement qu‘ Angela Merkel a abordé le thème de la politique migratoire, constate le quotidien Die Welt. Ce n'est qu'après une aggravation dramatique de la situation que la chancelière s'est décidée à prendre personnellement en mains le dossier le plus important de son troisième mandat. Elle y a réussi avec son allocution devant les journalistes hier à Berlin", conclut le journal.
La version online du magazine DER SPIEGEL revient sur l'attention accordée au vice-chancelier et chef du parti social-démocrate Sigmar Gabriel au cours des derniers jours pour ses contributions au débat sur la migration et constate: "Maintenant la Chancelière arrive. Angela Merkel ne serait pas Angela Merkel, si elle n'avait pas pressenti le danger depuis longtemps déjà. Avec sa visite dans le foyer de réfugiés de Heidenau et son allocution en solo devant la presse de la capitale, la chancelière conservatrice démontre qu'elle n'a nullement l'intention de laisser le dossier à son vice-chancelier social -démocrate. Et à nouveau, Sigmar Gabriel doit faire l'expérience après avoir, avec succès, été le premier à aborder un gros dossier, que la chancelière le fait passer finalement à l'arrière-plan…"