Les pays des Grands Lacs s’unissent contre les groupes armés
25 octobre 2019L’enjeu est de mettre en place des stratégies communes de lutte contre l’insécurité dans la région de Grands Lacs. Dans l’est de la RDC par exemple, ce sont des groupes armés nationaux et étrangers qui se rendent coupables d'exactions sur des populations civiles.
Les hauts-responsables veulent mutualiser les efforts entre différentes armées des pays affectés. Cela donnerait selon eux plus d’efficacité dans l'action.
Car les mouvements des miliciens ignorent les frontières explique le porte-parole de l’armée congolaise, le général Léon-Richard Kasonga.
L'initiative ne fait pas l'unanimité
Toutefois, tous ne sont pas de son avis. Des voix s’élèvent pour dire "non à une intervention de l’armée d’un quelconque pays impliqué d’une manière ou d’une autre dans le conflit vécu à l’Est du Congo".
C’est le cas du Député Provincial Prince Kihangi : "Sincèrement, je dois considérer cela comme une menace contre le peuple congolais. Il y a des enfants qui sont devenus orphelins suite aux opérations de ce genre. Mais également, il faut dire que les relations entre Etats ne sont guidées que par des intérêts. Les intérêts du Congo ne sont pas nécessairement les intérêts du Rwanda, du Burundi ou de la Tanzanie."
Cet avis est partagé par la société civile de Goma. Marrion Ngavo, son coordonnateur craint une escalade des conflits au cas où les armées étrangères doivent intervenir sur le terrain congolais.
"Nous ne voulons pas qu’il y ait encore un théâtre de guerre comme ça a été le cas à Kisangani entre l’Ouganda et le Rwanda. Nous pensons que nos forces sont en même de traquer ces groupes armés, tout en s’appuyant sur l’échange d’informations et des renseignements avec les pays de la région."
La conciliation des avis de tous les acteurs restera un défi à relever pour la réussite des opérations visant à la pacification de la région de Grands Lacs.