Les FDLR inquiètent en RDC à l'approche de la présidentielle
7 septembre 2018C'est une situation pas nouvelle, mais qui inquiète alors que l'élection présidentielle approche en République démocratique du Congo. De nouveaux combats ont eu lieu cette semaine entre l'armée et les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ils ont fait deux morts parmi les civils et des blessés parmi les soldats congolais et relancent la question du rapatriement de ces rebelles.
Silence de la communauté internationale
Officiellement ce groupe armé, né après le génocide de 1994 au Rwanda, a perdu beaucoup de membres et le nombre de ses éléments actifs dans l'est de la RDC était estimé en 2015 à moins de 400 personnes. Pourtant, les FDLR, ou ce qu'il en reste, se voient régulièrement attribuer des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.
"Il y a des accords signés pour sécuriser les populations de part et d'autre mais la communauté internationale ne fait pas pression sur le Rwanda", estime Robert Kabakela, le Coordonnateur national adjoint de la "Nouvelle société civile" en RDC. Le Rwanda s'était ouvert au retour des FDLR sur son sol, certains seraient d'ailleurs déjà retournés dans le pays mais d'autres affirment ne pas avoir confiance et craignent pour leur sécurité.
Complicités ?
"Ils refusent de retourner chez eux mais sont armés sur notre sol, et donc nous pensons que la Monusco doit nous appuyer", dit Robert Kabakela. Il faut pour lui que ceux qui souhaitent rester en RDC puissent le faire, avec le statut de réfugié. "Mais on doit désarmer ceux qui continuent à agir sur notre sol".
Robert Kabakela évoque "des complicités en eaux troubles" à l'approche des élections. "Certains se remplissent les poches alors que les élections arrivent".
Vous pouvez écouter l'interview de Robert Kabakela en intégralité en cliquant sur l'image au-dessus de cet article.