Les législatives sénégalaises s'annoncent mouvementées
7 juillet 2017A deux jours de l’ouverture de la campagne pour les législatives, le climat politique est tendu au Sénégal. Mamadou Ndiaye est docteur en communication. Il explique les raisons de ces tensions : "Je pense qu’à ce moment-là, il faut comprendre que les acteurs politiques sont sur les nerfs, sont très tendus. Et même les populations parce qu’il y a un nombre important de Sénégalais qui n’ont pas encore reçu la pièce d’identité qui pourrait leur permettre de voter".
Sur les murs de Dakar, les partis et coalitions de partis sont présents sur les affiches. Mais à peine collées, certaines affiches sont déchirées. Des jeunes pros Khalifa Sall ont été arrêtés puis Libérés lundi.
Mame Moussa Faye est inquiet. Il craint une violence pendant la campagne : "Je ne le souhaite pas, mais il risque d’y avoir une violence parce que déjà, dès le début, j’ai constaté moi-même qu’il y a eu des affiches qui ont été déchirées, des jeunes ont été arrêtés à Dakar parce qu’ils collaient les affiches de Khalifa Ababacar Sall".
Le retour de Wade inquiète
L'ancien président Abdoulaye Wade est annoncé à Dakar dans les jours à venir. Pour les observateurs, son retour ne va pas calmer la situation. C’est la position du Dr Mouminy Camara, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop : "Personnellement je pense que le retour de Wade va beaucoup plus cristalliser les positions, va envenimer la situation plus que la calmer pare ce qu’on sait que Wade est une bête politique".
Pour réduire la tension, la société civile a initié une série de formations à l’intention des acteurs politiques. Dr Ousmane Ba, membre de la société civile, est un des formateurs: "La plupart des gens aujourd’hui qui vont s’engager dans la députation, la plupart d’entre d’eux n’ont jamais fait de la politique ou ne connaissent pas les règle du jeu de la politique. Et de cela, il faut que nous jouions notre rôle d’encadrement, notre rôle de régulateur mais aussi notre rôle d’assistance pour qu’on ait des élections apaisées".