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Les raisons des attaques terroristes au Niger

24 mars 2021

Selon l'analyste Ibrahim Yahaya Ibrahim, les violences s’expliqueraient par une volonté des djihadistes de punir des communautés qui ont commencé à se révolter.

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Des soldats nigériens à la traque de Boko Haram en 2016
Des soldats nigériens à la traque de Boko Haram en 2016Image : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

Au Niger, les attaques djihadistes se multiplient, la dernière a eu lieu dimanche dernier dans des villages de la région de Tahoua, dans l’ouest du pays. Cette attaque, considérée comme l’une des plus meurtrières, a fait 137 victimes civiles et de nombreux blessés. 137 victimes venant s'ajouter aux 66 morts lors d'une autre attaque  il y a quelques jours.

L'intensification de ces attaques dans l'ouest du pays constitue le plus grand défi auquel va être confronté le nouveau chef de l'Etat Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche par la Cour constitutionnelle du Niger.

"Les populations sont punies par les jihadistes" (Ibrahim Yahaya Ibrahim)

"Dans l'après-midi du dimanche 21 mars, les localités d'Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, ont fait l'objet d'une attaque perpétrée par des bandits armés" et "ont entraîné la mort de 137 personnes", a annoncé lundi (22.03), le porte-parole du gouvernement nigérien, Zakaria Abdourahamane.

"En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l'horreur et la barbarie", a-t-il ajouté.

Pour Ibrahim Yahaya Ibrahim, analyste principal à l’International crisis group à Dakar, ces violences s’expliqueraient par une volonté des jihadistes de punir des communautés qui ont commencé à se révolter et à organiser la résistance contre l’Etat islamique.

Cliquez sur la photo (au milieu) pour écouter l’intégralité de l’interview.