L'Europe veut accélérer la production de vaccins en Afrique
28 mai 2021Cette dynamique se veut européenne puisque le président français Emmanuel Macron est également sur place. L’idée est d’augmenter les capacités de production de doses en Afrique du Sud pour alimenter les autres pays, alors que l’Afrique a reçu moins de 2% des doses de vaccins disponibles dans le monde.
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Berlin est prêt à apporter son aide en matière de logistique et de production de vaccins, ou encore en fournissant des appareils capables de détecter de nouvelles mutations du virus.
En revanche, comme l’a rappelé Jens Spahn à Pretoria, il n'est pas question pour le moment de lever les brevets sur les vaccins. "Nous avons toujours dit que le plus important n’était pas la question des brevets mais la question des capacités de production et de la coopération", a martelé le ministre allemand pour qui "nous avons besoin d’un réel transfert de technologies et d’une coopération voulue par les deux parties."
Ce point de vue est partagé par Emmanuel Macron, également à Pretoria pour lancer avec Jens Spahn un programme d’appui à la production de vaccins pour l’Afrique, soutenu par l’Union européenne, les Etats-Unis et la Banque mondiale.
Campagne de vaccination en retard
Pour le ministre de la santé sud-africain, Zweli Mkhize, "il y a certaines entreprises qui sont disposées à aider et à travailler ensemble avec celles en Afrique du Sud. Nous l’avons vu avec l’entreprise sud-africaine Aspen et Johnson&Johnson. Nous cherchons maintenant à étendre cela, avec BioNTech et d’autres pour construire de nouvelles capacités de production."
L’entreprise pharmaceutique sud-africaine Aspen produit en effet des doses au nom de l’américain Johnson&Johnson, qui lui livre l’ingrédient principal du vaccin. Aspen n’a alors plus qu’à finaliser le mélange et la mise sur le marché.
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Mais pour le moment c’est encore bien insuffisant. Après plusieurs faux départ, l’Afrique du Sud a à peine commencé à vacciner son personnel soignant.
Plus généralement, en Afrique, 200 millions de doses sont nécessaires pour vacciner 10% de la population d’ici septembre.