Liberté de ton sous surveillance
23 novembre 2012En tout 244 films de 30 pays sont projetés jusqu'à dimanche avec des compétitions officielles réservées aux pays arabes et africains. Plusieurs dizaines de films, courts-métrages et documentaires tunisiens sont présentés. L'occasion de faire le point sur le 7e art en Tunisie. La censure semble avoir disparu mais les réalisateurs rencontrent de nouvelles difficultés.
La liberté de ton, nouvel acquis, n'est pas sans risques. Les réalisateurs tunisiens ont en tête les violences qui ont visé des festivals et expositions, jugées blasphématoires, l'été dernier.
Sujets tabous
Parmi les films en compétition « Beautés cachées », de Nouri Bouzid. Une fiction sur un salafiste, sorti de prison et la résistance de sa sœur à ses idées fondamentalistes et au port du voile. Un sujet délicat aujourd'hui en Tunisie.
Sur les 77 œuvres tunisiennes programmées aux JCC des thèmes tabous sont abordés, comme la lutte indépendantiste dans une maison close en 1938. Autre nouveauté : les problèmes sociaux du pays ont la part belle sur les écrans.