L’Indice de risque 2020 : les pays pauvres plus exposés
15 septembre 2020Le niveau de risque d'un pays dépend principalement de sa situation géographique mais aussi de sa capacité de résilience. À partir de l'interaction de ces deux facteurs, les auteurs l'Indice de risque dans le monde établissent un classement des risques pour les différents pays.
Tremblements de terre, tempêtes, sécheresses et inondations : dans de nombreuses régions du monde, les catastrophes naturelles menacent le quotidien des populations. Mais tous les pays n’ont pas la même capacité pour gérer des événements naturels extrêmes.
Dans l'ensemble, l'Afrique de l'Ouest et centrale mais aussi, les Etats insulaires tropicaux tels que le Vanuatu, Tonga, les îles Salomon et Fidji continuent d'être parmi les plus vulnérables aux catastrophes naturelles dans le monde. En raison notamment, des changements climatiques et d'autres facteurs.
Certains Etats sont plus vulnérables que d’autres
L'Indice de risque dans le monde 2020 a été publié ce mardi (15.09.2020) à Berlin par l'Alliance pour le développement (Bündnis Entwicklung Hilft) et l'université de la Ruhr à Bochum (IFHV) en Allemagne.
Les Etats insulaires sont donc particulièrement sensibles aux événements naturels extrêmes tels que l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique.
Pour ce rapport, qui est publié annuellement depuis 2011, les auteurs se sont basés sur des facteurs liés aux risques de catastrophes naturelles et la vulnérabilité sociale des populations dans 181 pays.
Avec un risque de catastrophe très faible, l'Allemagne se classe 162e sur la liste. Le Qatar a le risque le plus faible.
L'Afrique de l'Ouest et les pays du centre du continent sont cités comme des pays à haut risque et à faible résilience en raison notamment de la pauvreté, d'un approvisionnement en eau insuffisant et de mauvaises infrastructures. Pour les chercheurs, ils sont mal préparés aux catastrophes naturelles.
Situation aggravée par le coronavirus
Cette année, les rédacteurs du rapport préviennent également que la pandémie de coronavirus aggrave les conditions de vie de près de 80 millions de réfugiés et de personnes déplacées.
En cas d'événement naturel extrême, ces personnes et travailleurs migrants seront plus exposés et particulièrement vulnérables. Il existe donc un risque accru qu'un tel événement se transforme en catastrophe humanitaire, selon le rapport.
«Les conditions de vie des réfugiés et des personnes déplacées doivent être améliorées de toute urgence afin d'éviter que la pandémie de coronavirus ne conduise à de nouvelles crises, voire à des catastrophes», a demandé Peter Mucke, directeur général de l'Alliance pour le développement.
Deux organisations caritatives "Misereor" et "Brot für die Welt" font également partie de l'alliance.
L'indice considère les tremblements de terre, les tempêtes, les sécheresses, les inondations et l'élévation du niveau de la mer comme des événements naturels extrêmes.