L'IVG, un recours à "un tueur à gages" selon le pape
11 octobre 2018C’est durant son homélie prononcée lors de sa traditionnelle audience sur la place Saint-Pierre mercredi que le Pape a tenu ces propos. Dans ses colonnes, la Berliner Zeitung rappelle que du point de vue de l'Église catholique, l'avortement est un péché grave.
Pour die Welt, en pointant du doigt les femmes qui ont recours à l'interruption volontaire de grossesse, le pape ne regarde que d’un côté. Selon le journal, toutes les femmes ne sont pas en mesure de recevoir la vie que François considère comme un cadeau divin.
Par conséquent, poursuit le journal, “la possibilité de mettre fin à une grossesse est également un cadeau, car elle rétablit la liberté des femmes et crée l'égalité entre hommes et femmes dans le domaine de la reproduction.”
La Süddeutsche Zeitung qui commente également les déclarations du pape rappelle qu’au moment où il a pris la tête de l'Église, François a déclaré que la miséricorde serait le leitmotiv de son administration.
Une position qui ne cadre pas avec ses récentes déclarations sur l’IVG selon la Süddeutsche qui estime qu’au sein d’une église éclaboussée par des scandales sexuels, le pape devrait revenir sur ses propos pour être fidèle à ses propres principes.
Plainte contre la France devant la CPI
La presse se penche aussi sur la force de frappe nucléaire de la France. Une force qui a son côté obscur sur lequel revient die Tageszeitung. Une plainte a en effet été déposée devant la Cour pénale internationale (CPI) contre la France pour crimes contre l’humanité en raison des essais nucléaires en Polynésie entre 1966 et 1996.
La procédure portée par des indépendantistes vise à demander des comptes à Paris. Oscar Temaru, ancien président de la Polynésie française, tient pour responsable les deux anciens chefs d’État survivants de la série de tests, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, peut-on lire dans la TAZ qui précise par ailleurs que les autorités françaises avaient toujours mené les expériences de manière explicite contre la volonté des Polynésiens.
Cette affaire est présentée comme un chapitre du "colonialisme atomique" français. L'ampleur des dommages causés par ces essais sur la santé des habitants et l’environnement reste à ce jour méconnue.