L'UE joue sa crédibilité à Kiev
24 janvier 2014Le président Ianoukovitch porte la pleine responsabilité de cette escalade de violence à Kiev estime la Frankfurter Rundschau. Avec sa politique hésitante entre l'Occident et la Russie, le président ukrainien n'a jamais tenu compte des intérêts économiques et stratégiques de son pays. La seule chose qui fait pencher la balance d'un côté ou de l'autre ce sont les sommes versées pour sa réélection. En novembre dernier, Ianoukovitch a annoncé son prix sans détour : 20 milliards d'euros ! Poutine lui signe un chèque de 11 milliards mais impose ses conditions : pas de réforme majeure et pas de distance avec Moscou.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung, salue la position ferme du ministre allemand des Affaires étrangères. Frank-Walter Steinmeier qualifie de scandaleuse l'attitude de la Russie qui profite de la situation économique délicate de l'Ukraine pour empêcher son rapprochement avec l'Europe. Steinmeier s'est également montré ferme à l'égard des dirigeants ukrainiens, estime le journal. Les tentatives de la Russie de maintenir dans son giron les anciens pays du bloc soviétique sera sans doute l'un des défis majeurs de la politique étrangère européenne. La Süddeutsche Zeitung, estime que l'UE a sous-estimé la volonté de Poutine d'empêcher le rapprochement de l'Ukraine avec Bruxelles. L'Union européenne doit user de toute son influence pour résoudre cette crise, il en va de ses propres intérêts. Les guerres civiles ont toutes démarré de la même manière et la Syrie est un bon exemple.
Die Welt, se penche sur le forum économique mondial à Davos. Présent à ce forum, l'Iran tente de séduire les investisseurs étrangers du secteur pétrolier en ventant des perspectives économiques intéressantes. Rohani a proposé la création d'une institution multilatérale qui serait chargée de veiller à la sécurité de l'approvisionnement mondial de pétrole. Une offre que l'Occident devrait examiner. Mais le journal souligne tout de même que cette offensive de charme du président Rohani ne doit pas masquer la réalité. Téhéran reste le principal soutien du régime syrien, le fournisseur d'armes au Hezbollah libanais, et la République islamique continue de menacer la stabilité de la région. Il est temps à présent pour le président iranien de joindre l'acte à la parole conclut le quotidien.