L'Ukraine sous tension
Les affrontements entre l’opposition pro-européenne et le pouvoir ont déjà fait plusieurs victimes. Malgré ces violences et le durcissement de la législation anti-manifestation, l’opposition reste déterminée.
Premiers manifestants tués
Manifestants et forces anti-émeutes continuent de se faire face à Kiev, alors que plusieurs morts ont été confirmées parmi les manifestants. Des cadavres ont été retrouvés en marge des affrontements dans un bâtiment.
Accusations mutuelles
Le gouvernement et l’opposition s’accusent mutuellement d’être responsables de l’escalade de la violence. Le premier ministre Mykola Azarov a estimé que les manifestants ne pouvaient pas être considérés comme pacifistes. Le chef du gouvernement les a même qualifiés de « criminels » qui devaient assumer la responsabilité de leurs actes.
La police n’est pas responsable
Les autorités ukrainiennes rejettent tous les reproches. Selon elles, les forces de l’ordre ne seraient pas responsables de la mort de manifestants, car elles n’utiliseraient pas de balles réelles. Dans le même temps, le gouvernement a annoncé un durcissement de sa riposte. « Le gouvernement ne tolèrera ni l’anarchie ni la division du pays », a déclaré le premier ministre Azarov.
Interdiction de manifester
Depuis mardi 21 janvier 2014, les droits des manifestants sont restreints par la loi. Les textes prévoient des amendes et même des peines de prison pour qui dissimule son visage derrière un masque ou sous un casque. Toute érection de podiums, de tentes et le blocage de bâtiments officiels sera sévèrement puni. Toute manifestation est interdite dans le centre de Kiev jusqu’au 8 mars.
Evacués manu militari
En dépit de ce tour de vis, les manifestants continuent de se rassembler sur « Maidan », la place de l’Indépendance. La police a tenté d’évacuer les protestataires, des témoins évoquent l’usage de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont répliqué en lançant des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre.
Pas d’issue en vue
Les protestations ont commencé à Kiev en novembre 2013. Au départ, la mobilisation était due au refus du président Ianoukovitch de signer l’accord d’association négocié durant un an avec l’Union européenne. Des milliers d’Ukrainiens sont alors descendus dans la rue pour dire leur crainte de perdre le contact avec l’Europe.
Les revendications
Les opposants réclament que les lois qui ont conduit à restreindre la liberté de la presse et d’expression et à interdire les rassemblements, soient revues. Ils veulent aussi l’organisation d’élections législatives et présidentielle anticipées.
Des soutiens de poids
L’ancien champion du monde de boxe Vitali Klitchko est au côté des manifestants depuis le début de leur mouvement. L’athlète s’est autoproclamé politicien d’opposition et a participé le 22 janvier à une réunion de crise entre différents membres de l’opposition et le président contesté, Viktor Ianoukovitch.