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Non au pouvoir par la force dit l'Union Africaine

Dirke Köpp
16 novembre 2017

A l'occasion de sa visite à la COP23 à Bonn, le président guinéen Alpha Condé, par ailleurs président de l'Union aricaine, est revenu sur la situation au Zimbabwe, condamnant cette "prise de pouvoir par la force".

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Alpha Condé
Image : Getty Images/M. Medina

'Nous allons nous concerter au sein de L'UA si cela perdure' (Alpha Condé) - MP3-Stereo

DW: Quelle est la position de l'Union Africaine par rapport à la situation au Zimbabwe?

Alpha Condé : J’ai fait une déclaration au nom de l’Union Africaine. vous savez qu’à l’Union Africaine nous sommes contre la prise de pouvoir par la force. J’ai fait un communiqué demandant à l’armée de retourner dans les casernes et au retour de l’ordre constitutionnel. Donc il est évident que nous apportons tout le soutien au gouvernement légitime du Zimbabwe et qu’en aucun cas  nous n’accepterons la prise de pouvoir par la force.

DW : Le président Mugabe est en résidence surveillée, avez-vous une exigence par rapport à cela ?

Alpha Condé : Pour le moment comme je suis en déplacement, je n’ai pas pu. Une fois à Paris, je vais prendre contact avec le président Zuma pour voir si je peux parler directement au président Mugabe.

DW : Comment est-ce qu’on pourrait dénouer la situation au Zimbabwe ? Pouvait-on s’attendre à ce coup d’Etat que les militaires n’appellent pas ainsi, parce que le président Mugabe a commencé de façon très unilatérale à organiser sa succession ?

Alpha Condé: Nous pensons que le Zimbabwe a une constitution et que le président Mugabe comme tout le monde doit respecter la constitution en ce qui concerne la dévolution du pouvoir. Nous sommes convaincus que le Zimbabwe respectera la constitution et que la succession du président Mugabe se fera de manière démocratique. L’Union Africaine en est convainque.

DW : Des voix s’élèvent pour demander la médiation de la part de l’Union Africaine, est ce que ce serait possible ?

 Alpha Condé: Il n’y a pas de médiation, les militaires doivent respecter l’ordre constitutionnel.

DW : Cela veut dire que vous demander tout simplement qu’ils se retirent ?

Alpha Condé : Qu’ils retournent dans les casernes et qu’ils respectent la constitution.

DW : C'est fort peu probable qu’ils se retirent, envisagez-vous de dépêcher un envoyé spécial ?

Alpha Condé : Nous allons nous concerter au sein de l’Union Africaine pour voir quelle décision nous prendrons si cela perdure.