L'Union africaine en quête d'influence en Libye
27 septembre 2019Les pays du Sahel, frappés par l'onde de choc de la crise depuis l'intervention militaire occidentale et la chute de Mouammar Khadafi en 2011 ne souhaitent plus être marginalisés dans la recherche de solution à la crise libyenne.
Mahamadou Issoufou du Niger, Roch Marc Christian Kabore du Burkina Faso, Ibrahim Boubacar Keita du Mali ou encore Idriss Déby du Tchad : tous ces dirigeants ont exigé lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, la nomination d'un envoyé spécial conjoint de l'ONU et l'Union africaine qui soit issu du continent africain.
Cette demande répétée depuis des années peine à se réaliser. Pour Ibrahim Yacouba, ancien ministre des Affaires étrangères du Niger, "l'Union africaine a toujours essayé d'avoir un plan applicable". Or sur le terrain, ce sont d'autres acteurs qui ont la décision, regrette-t-il. "Sans le soutien des membres du Conseil de sécurité et bien d'autres acteurs internationaux", aucun chef d'Etat africain ne réussira à se faire entendre, explique Ibrahim Yacouba. "Même les acteurs politiques libyens savent que ceux qui sont capables de faire changer les choses ne sont pas en Afrique" conlut l'ancien ministre nigérien des Affaires étrangères.
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