Disharmonie en Europe
25 février 2016"Que les Grecs n'aient même pas été invités à la Conférence des pays des Balkans de l'Ouest hier, à Vienne, montre bien que l'Autriche n'est pas intéressée à trouver une solution consensuelle avec tous ses partenaires européens", estime la taz, die tageszeitung... Abandonner ainsi la Grèce ne fait que renforcer la déstabilisation de ce pays, déjà gravement frappé par une crise économique et sociale. Les mesures prises par l'Autriche et les pays des Balkans vont à l'encontre d'une stratégie commune de l'Union européenne, [une stratégie] que favorisent Berlin et aussi Bruxelles - officiellement du moins, constate le quotidien berlinois qui conclut: "L'Europe s'est encore un peu plus disloquée" ...
Pour le quotidien Die Welt, "ce n'est pas un hasard si les États des Balkans de l'Ouest décident d'une propre politique d'asile, au moment même où Berlin et Bruxelles misent sur la Turquie et la Grèce pour aider dans la gestion des flux migratoires. La Chancelière Angela Merkel est dans une situation paradoxale : il est possible que les pays qui disent non à un accueil important de réfugiés, réduisent sensiblement le flux migratoire vers l'Allemagne. Et assurent donc ainsi l'avenir politique de la Chancelière, quand on sait qu'une majorité d'Allemands souhaitent aujourd'hui une telle réduction. Mais par sa décision initiale de ne pas fixer de limites à l'immigration, Angela Merkel a entraîné l'Union européenne dans une crise existentielle, estime l'éditorialiste... L'Union européenne est en train de se désintégrer devant les yeux de la chancelière, et il n'y a personne en vue qui pourrait réparer les dégâts ! Quelqu'un s'en réjouit: c'est Vladimir Poutine!", conclut Die Welt…
Autre thème: la campagne présidentielle aux Etats-Unis
La victoire de Donald Trump, lors des primaires du parti républicain au Nevada, a surpris plus d'un observateur. Jusqu'ici, le milliardaire a remporté trois primaires sur quatre…
"Naturellement, il peut encore se passer beaucoup de choses dans la course à la candidature pour la présidence, relève la Süddeutsche Zeitung. Mais la probabilité que le Républicain Donald Trump continue de remporter des primaires est maintenant plus forte que son échec. Bref: il est temps de se faire sérieusement à l'idée que Donald Trump sera le candidat du camp républicain à la présidence. Et cette conclusion en entraîne une autre - logique, mais horrible - selon la Süddeutsche : si Trump peut devenir candidat à l'élection présidentielle, alors il peut aussi devenir le prochain président des États-Unis ! Les règles jusqu'ici valables pour les campagnes électorales américaines sont devenues obsolètes cette année. Sinon, conclut le quotidien de Hambourg, ce candidat ne serait pas là où il est. Les jours où l'on pouvait encore rire de Donald Trump sont bien révolus ! "